Les cours mondiaux du nickel oscillent toujours autour de 15 000 dollars la tonne. Le groupe minier et métallurgique français gagne au change, car le dollar est fort. Eramet enregistre cette semaine une progression en bourse de 8,52 %.
Alain Jeannin •
Eramet et sa filiale calédonienne, la société Le Nickel, bénéficient de la forte progression du dollar depuis le début de le mois de décembre (+9 %). Le ferronickel SLN 25, produit dans l'usine de Nouméa est en effet côté et payé en monnaie américaine à la bourse des matières premières de Londres (L.M.E). Eramet bénéficie donc d'un taux de change très favorable, du dollar vers l'euro.
Paralysie des usines en Ukraine
Le groupe industriel et minier bénéficie également d'un regain de demandes en nickel des usines métallurgiques d'Europe occidentale. Ces dernières doivent fournir plus d'acier inoxydable que prévu. Aperam, Thyssen et Outokumpu bénéficient, bien malgré elles, de la paralysie des usines ukrainiennes. Depuis plusieurs semaines, le port industriel de Marioupol est sous le feu croisé de l'armée ukrainienne et des forces pro-russes. Les livraisons ukrainiennes d'acier inoxydable ont cessé.
L'indice Baltic Dry
Enfin, Eramet bénéficie pour son ferronickel des coûts toujours plus bas du transport maritime. L'indice Baltic Dry, baromètre du transport maritime mondial, n'en finit pas de chuter. Le ferronickel calédonien SLN 25, acheminé de Nouméa jusqu'à Ostende par le canal de Panama gagne en compétitivité. Il était déjà réputé comme l'un des meilleurs au monde, le symbole de la qualité calédonienne, dans le processus de fabrication de l'acier inoxydable.