Ségolène Royal favorable à une antenne de l’Agence de la biodiversité dans chaque Outre-mer

La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, entourée de parlementaires ultramarins, mercredi 11 février, à Paris.
La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, s’est déclarée favorable à la création d’une branche de la future "Agence de la biodiversité" dans chaque Outre-mer. Une prise de position dévoilée mercredi, à Paris, devant de nombreux parlementaires ultramarins.
Ils étaient presque au complet, les parlementaires des Outre-mer, mercredi 11 février, à Paris. Tous réunis pour esquisser les contours de la future "Agence de la biodiversité". Précisons que cette dernière n’existe pas encore. Elle figure dans un projet de loi qui sera examiné à l’Assemblée nationale "dans le courant du mois de mars", dixit la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal. L'agence devrait voir le jour "en 2015 ou 2016""La perspective de la conférence pour le climat (en décembre 2015 à Paris, ndlr) donne une motivation formidable être les meilleurs dans ce domaine", s'emballe la ministre.

Une antenne par Outre-mer ?

Sur la question des déclinaisons de cet organisme en Outre-mer, deux camps se dessinent : les parlementaires qui plaident pour une délégation dans chaque bassin océanique et ceux – nombreux – qui réclament une antenne par territoire. Ségolène Royal l’a dit ouvertement : elle préfèrerait créer une représentation dans chaque Outre-mer. Un soulagement, pour la députée polynésienne Maïna Sage : "Nous voulons une déclinaison efficace et taillée sur mesure. C’est un enjeu vital pour nos territoires !". En France, 80% des espèces animales et végétales se trouvent en Outre-mer (voir sur ce point le numéro de Transversale environnement).


Une Agence de la biodiversité : pour quoi faire ?

Reste à savoir à quoi cette agence va bien pouvoir servir. "Recenser et préserver la biodiversité en Outre-mer, sensibiliser la population et favoriser la création d’emplois", répond Ségolène Royal. "Mais il existe déjà beaucoup de structures locales, s’inquiète la sénatrice Karine Claireaux (Saint-Pierre et Miquelon), quid du Conseil National de la Mer et des Littoraux que je préside ?" Sans parler de l’IFRECOR, de l’ADEME ou des parcs régionaux. "Beaucoup de choses qu’il va falloir fédérer intelligemment", a résumé la ministre.