Elu le 22 juin 2014, le grand rabbin de France, Haïm Korsia a une particularité méconnue. Il parle le créole martiniquais. C’est grâce au gardien antillais de l’école rabbinique que le jeune Haïm Korsia a appris le créole. Il répond aux questions de La1ère.
Le grand rabbin a un agenda très chargé. Sans cesse en déplacement ou officiant dans des cérémonies, Haïm Korsia a accepté de parler à la1ère. Le grand rabbin n’aime pas parler de lui et de ses années de jeunesse. Mais la1ère a insisté.
La1ère : comment avez-vous appris le créole martiniquais ?
Haïm Korsia : Je suis très attaché aux Antilles. Il y a une sensibilité antillaise qui me définit que je ne souhaite pas mettre en avant. J’ai fait une visite de huit jours au mois de décembre en Guadeloupe et en Martinique. C’est toujours intéressant de voir comment on vit là-bas. La communauté juive est très organisée, très structurée.
Vous êtes le premier grand rabbin de France qui parle le créole. Racontez-nous
C’est la vie. Le gardien de l’école rabbinique où j’ai étudié de 15 à 23 ans dans le 5e arrondissement était antillais. Je passais plus de temps avec lui qu’avec les professeurs, mais ça, il ne faut pas le dire. Il m’expliquait des choses qui ne sont pas dans les livres. La musique, le zouk par exemple. Et puis le football, j’ai toujours beaucoup joué. On retrouvait beaucoup d’Antillais. C’était un moment de partage.
Le 7 janvier dernier, une jeune policière de la Martinique Clarissa Jean-Philippe a été tuée à cinquante mètres d’une école juive. Votre réaction ?
C’est un événement qui nous a fait beaucoup de peine. C’est terrible. On sentait qu’il y avait la volonté dans ces attentats de tuer des policiers. Je suis solidaire des policiers.
Après les Antilles, est-ce que vous comptez vous rendre ailleurs Outre-mer ?
On a tendance à ne voir que Paris. Or la France est un pays, une nation. Il faut avancer tous ensemble. Je connais très bien La Réunion et j'aimerais m'y rendre. J'envisage aussi d'aller en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie. Mais pour l'instant, aucune date n'est fixée.
La1ère : comment avez-vous appris le créole martiniquais ?
Haïm Korsia : Je suis très attaché aux Antilles. Il y a une sensibilité antillaise qui me définit que je ne souhaite pas mettre en avant. J’ai fait une visite de huit jours au mois de décembre en Guadeloupe et en Martinique. C’est toujours intéressant de voir comment on vit là-bas. La communauté juive est très organisée, très structurée.
Vous êtes le premier grand rabbin de France qui parle le créole. Racontez-nous
C’est la vie. Le gardien de l’école rabbinique où j’ai étudié de 15 à 23 ans dans le 5e arrondissement était antillais. Je passais plus de temps avec lui qu’avec les professeurs, mais ça, il ne faut pas le dire. Il m’expliquait des choses qui ne sont pas dans les livres. La musique, le zouk par exemple. Et puis le football, j’ai toujours beaucoup joué. On retrouvait beaucoup d’Antillais. C’était un moment de partage.
Le 7 janvier dernier, une jeune policière de la Martinique Clarissa Jean-Philippe a été tuée à cinquante mètres d’une école juive. Votre réaction ?
C’est un événement qui nous a fait beaucoup de peine. C’est terrible. On sentait qu’il y avait la volonté dans ces attentats de tuer des policiers. Je suis solidaire des policiers.
Après les Antilles, est-ce que vous comptez vous rendre ailleurs Outre-mer ?
On a tendance à ne voir que Paris. Or la France est un pays, une nation. Il faut avancer tous ensemble. Je connais très bien La Réunion et j'aimerais m'y rendre. J'envisage aussi d'aller en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie. Mais pour l'instant, aucune date n'est fixée.