Sur les quais de Nouméa, le nickel et les conteneurs ont soutenu l'activité en 2014

Bateau transportant du nickel
La construction du nouveau quai pour le terminal à conteneurs a débuté en septembre. Il sera livré fin 2016. Cette extension permettra au port de Nouméa de recevoir des porte-conteneurs jusqu'à 3.000 unités de capacité, contre 2.000 aujourd'hui.
Le projet consiste à ajouter 250 mètres de quais aux 750 mètres actuels, à porter le tirant d'eau de 10,30 à 12,50 mètres, le tout pour une enveloppe d'environ 25 millions d'euros, soit près de 30 milliards CFP. Cette extension permettra au port de Nouméa de recevoir des porte-conteneurs jusqu'à 3.000 unités de capacité, contre 2.000 aujourd'hui.
 

Une baisse limitée

La porte d'entrée maritime de la Nouvelle-Calédonie a vu son trafic global se réduire de 1,1% en 2014, à 5,1 millions de tonnes selon les chiffres repris par le journal de la Marine Marchande. Cette légère diminution de trafic a surtout concerné les échanges internationaux. Ces flux, qui ne concernent donc pas les échanges avec la France, ont été en baisse de 2,8 % à 1,8Mt. Les produits solides et liquides utilisés par l'industrie du BTP ont été les principaux concernés par cette baisse de trafic. 
 
Ainsi, les vracs liquides (produits chimiques et carburants) ont accusé une diminution de 5 % à 626 619 tonnes. Les importations de vrac pour le secteur du bâtiment ont subi notamment la baisse du nombre de chantiers immobiliers en Nouvelle-Calédonie et la fin des grands travaux d'aménagement et de construction dans la région de l'usine du Nord.
 

Nouméa port de conteneurs

Le trafic des conteneurs est en hausse. Le port de Nouméa a enregistré une progression de 6,2 % avec 100 598 unités en 2014. 59 660 conteneurs pleins sont arrivés à Nouméa, soit une hausse de 3,6 %. Pour les marchandises diverses, les entrées par Nouméa ont été en léger repli avec une diminution de 1,3 % à 552 954 t, quand les sorties ont vu leur volume augmenter de 15,2% à 274 627 t. Le trafic maritime se fait principalement vers l’Europe qui représente 39% du volume, devant l’Océanie 22% puis l’Asie 19%. Le trafic vers les Etats-Unis concerne essentiellement les exportations des conteneurs de ferronickel livrés aux aciéries d'inox de la région de Pittsburg. Cette progression de l'activité portuaire sur le port de Nouméa est liée au coût global en forte baisse du fret maritime. Le Baltic Dry Index a touché son plus bas historique. L'indice BDIY qui permet de suivre l'évolution des tarifs du transport maritime pour les produits de base en vrac, s'est effondré de 64 % sur un an.
 

Nouméa grand port du nickel

Les exportations des mattes et du ferronickel ont soutenu l'activité portuaire en 2014. Une grande part de l'activité portuaire de Nouméa et de la Nouvelle-Calédonie a été consacrée aux exportations de minerai qui ont progressé de 21 % pour atteindre 5,4Mt. Les principaux clients du nickel calédonien ont été l'Australie avec un flux de 2Mt, suivie de près par le Japon et la Corée du Sud. Le minerai de nickel en vrac, extrait dans l'île puis acheminé par mer, principalement de Nouméa, s'est stabilisé en 2014 avec 3,2 Mt.

Particularité calédonienne, si les sites miniers de Nakety et de Kouaoua ont exporté la quasi-totalité de leur production, soit 2,2Mt, le centre de Paagoumène avec un trafic total de 1Mt a fourni près de 85 000 t de minerai à la production dans l'usine locale du SLN25. Ce ferronickel calédonien, mondialement réputé pour sa qualité et qui entre dans la fabrication de l'acier inoxydable sort des fours de l'usine de Doniambo avant d'être exporté par conteneurs dans le monde entier. Avec les exportations de nickel de la SLN, Nouméa reste le premier port d'Outre-Mer en tonnage..