Chikungunya: Saint-Martin et Saint-Barthélemy suspendent les pulvérisations d'insecticide

Les autorités des îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ont annoncé mercredi la suspension des pulvérisations d'un insecticide utilisé dans la lutte contre les moustiques vecteurs du virus du chikungunya, notant le développement de résistances.
"Il est décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre les séances de pulvérisation spatiale du produit insecticide de type deltaméthrine à compter du 30 mars", a
indiqué le préfet délégué de Saint-Barthélémy et de Saint-Martin dans un communiqué pour chacune de ces îles françaises des Antilles.

Le préfet fonde sa décision sur "l'évolution de la situation épidémiologique" dans chacune des îles. "La deuxième vague épidémique du chikungunya, observée fin 2014-début 2015 est maintenant terminée", selon le bulletin épidémiologique du 6 mars de l'Institut de veille sanitaire (InVS), qui notait toutefois que "la transmission virale persist(ait)".

La "suspension" des pulvérisations a aussi été décidée compte tenu de "l'importance des traitements insecticides réalisés depuis la fin de l'année 2013 (date d'apparition du virus, ndlr)" et sur de "l'importance des phénomènes de résistance à la deltaméthrine détectés sur la population des moustiques", explique
le préfet. Mais comme le "chik" circule toujours sur ces territoires avec "un risque de recrudescence réel", "il est important de maintenir et de poursuivre l'application des mesures de prévention et de lutte contre les moustiques" comme l'application de répulsifs et la destruction des gîtes larvaires.