Il n’avait que 43 ans. Salim Hatubou, écrivain et conteur franco-comorien est mort d’une crise cardiaque. A Marseille ce vendredi, une prière funéraire s’est tenue en son honneur en présence du grand mufti. L’écrivain sera enterré aux Comores
A Marseille, la communauté comorienne a perdu l’une de ses figures. A 43 ans, Salim Hatubou, conteur et écrivain avait publié de nombreux livres racontant les Comores, les Comoriens de Marseille, le racisme ou la vie dans les cités.
Originaire de la Grande Comore
Sa mort brutale a frappé la communauté. Selon l’un des responsables du comité de soutien récemment crée, le corps de Salim Hatubou sera rapatrié mardi à la grande Comore, son île natale où il sera enterré. Ce vendredi, une prière funéraire s’est tenue à la morgue municipale de Saint-Pierre en présence du grand mufti de Marseille.
Ecrivain prolifique
L’écrivain natif du village d’Hahaya est arrivé à l’âge de 11 ans à Marseille. Nostalgique de son enfance aux Comores et des contes de sa grand-mère, l’adolescent passe beaucoup de temps à écrire. A 22 ans, il publie les "Contes de ma grand-mère" chez l’Harmattan. Quatre ans plus tard, il signe "L’odeur du béton" dans lequel il raconte la galère de deux étudiants à Marseille confrontés au racisme. Ecoutez ce reportage de Tiziana Marone d’Outremer 1ère dans lequel on entend la voix de Salim Hatubou :
Auteur de livres pour la jeunesse
Salim Hatubou ne néglige pas la littérature jeunesse pour laquelle il a beaucoup œuvré. En 2004, Albin Michel édite son album humoristique intitulé "Sagesses et malices de Madi, l’idiot voyageur". En 2009, il signe aux éditions Coelacanthe "L’avion de maman a crashé" en hommage aux victimes de la Yemenia. L’auteur participe régulièrement à des ateliers d’écriture à travers le monde auprès du jeune public. Le 2 décembre dernier, il était venu au collège Rosa Parks à Marseille pour évoquer son parcours devant des collégiens médusés, à l’invitation des Rosas, une association de femmes qui lutte contre la négrophobie.