Quand le patron de Corsair attaque Air France aux Prud'hommes pour des billets d'avion gratuits

Ancien cadre chez Air France, qu'il a quitté en 2009, Pascal de Izaguirre continuait à bénéficier de billets gratuits au sein de la compagnie nationale. Mais cet avantage s'est arrêté. L'actuel patron de Corsair a assigné son ancien employeur aux Prud'hommes. Le jugement sera rendu le 19 mai. 
Mardi dernier, 1er avril, le tribunal des Prud'hommes de Bobigny examinait la plainte de Pascal de Izaguirre. L'actuel PDG de TUI France, propriétaire de Corsair International, attaquait son ancien employeur, la compagnie Air France. Selon Le Figaro qui révèle l'affaire, en 2009, lors de la transaction soldant son licenciement, Pascal de Izaguirre a touché 800 000 euros de la part d'Air France, ainsi que le maintien des "facilités de transport" offertes aux directeurs généraux adjoints de la compagne, autrement dit des billets d'avion gratuits.

Un préjudice estimé à 390 000 euros

Mais en janvier 2013, cet avantage s'est soudainement arrêté. C'est pourquoi Pascal de Izaguirre a eu recours aux prud'hommes. Il évalue le préjudice subi à 390 000 euros et réclame donc cette somme à son ex-employeur.

De son côté, Air France affirme que dans le cadre d'un plan d'économies mis en place fin 2012, les anciens dirigeants d'Air France n'ont plus droit à des billets gratuits. Ce qui explique que les avantages consentis à l'actuel patron de Corsair se soient arrêtés. D'autre part, toujours selon Air France, les billets gratuits ne faisaient pas partie de l'accord conclu et Pascal de Izaguirre n'aurait pas respecté l'une des clauses de cet accord, en tenant publiquement des propos ayant "porté atteinte à la réputation" d'Air France. 

L'avocat de pascal de Izaguirre affirme pour sa part que son client demande simplement le respect de la transaction signée avec Air France : "Contrairement à ce que soutient Air France, ces engagements ne constituent nullement une faveur consentie à mon client mais sont de nature contractuelle et doivent être honorés, à défaut de quoi, la partie lésée est en droit de demander le rétablissement de ses droits, ou à défaut des dommages et intérêts."

Le tribunal des Prud'hommes rendra son jugement le 19 mai prochain.