Le Premier ministre a présenté ce vendredi matin un plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme. L'Etat y consacrera 100 millions d'euros sur trois ans.
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Le Premier ministre, Manuel Valls, a présenté ce vendredi un plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme doté de "100 millions d'euros sur trois ans", selon le document officiel remis à la presse.
40 mesures
Il comprend 40 mesures articulées autour de la justice, d'internet et de l'éducation, en faisant du racisme et de l'antisémitisme une "circonstance aggravante" pour tous les crimes et délits, en intégrant la répression des discours de haine au droit pénal général et en donnant la possibilité d'actions de groupe contre les discriminations. "Le racisme, l'antisémitisme, la haine des musulmans, des étrangers, l'homophobie augmentent de manière insupportable dans notre pays", a déploré le Premier ministre à Créteil.
Lutter contre le #racisme et l'#antisémitisme, c'est former, éduquer, transmettre. #planantiracisme pic.twitter.com/gQyRzQRScr
— Gouvernement (@gouvernementFR) April 17, 2015
"Ne plus rien laisser passer"
Rappelant que le gouvernement comptait "ne plus rien laisser passer", il a martelé que "les Français juifs ne devaient plus avoir peur d'être juifs" et que "les Français musulmans ne devaient plus avoir honte d'être musulmans". "Dans une France travaillée par le populisme, notre devoir est d'organiser le sursaut", a-t-il ajouté, en rappelant que "l'antisémitisme, le racisme, ne sont pas des opinions mais des délits".
"La passivité sur internet, c'est fini"
Il a détaillé les principales mesures du plan articulées autour de la justice, de l'école et d'internet. Regardez cet extrait du discours du Premier ministre :
Comme l'avait voulu François Hollande, les paroles et actes racistes ne relèveront "plus du droit de la presse mais du droit pénal", avec des peines adaptées. Le caractère aggravant du racisme et de l'antisémitisme "sera en outre inscrit dans le droit pénal". "La passivité sur internet, c'est fini", a-t-il ajouté, alors que le plan prévoit la mise en place d'une "unité de lutte contre la haine sur internet" et d'obliger les hébergeurs de contenu à "disposer d'une représentation juridique en France".
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Comme l'avait voulu François Hollande, les paroles et actes racistes ne relèveront "plus du droit de la presse mais du droit pénal", avec des peines adaptées. Le caractère aggravant du racisme et de l'antisémitisme "sera en outre inscrit dans le droit pénal". "La passivité sur internet, c'est fini", a-t-il ajouté, alors que le plan prévoit la mise en place d'une "unité de lutte contre la haine sur internet" et d'obliger les hébergeurs de contenu à "disposer d'une représentation juridique en France".
Une campagne de communication
Les 100 millions serviront notamment à financer une "grande compagne de communication", mais aussi des actions au niveau local, a précisé Gilles Clavreul, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. "Il y aura aussi 25 millions par an pour des politiques de lutte contre le racisme" dans le cadre de la politique de la Ville, a-t-il ajouté.