Davantage de pêches, d’études, d’aides, le gouvernement intensifie son plan de lutte contre la crise requin. Tour d’horizon des annonces faites, ce vendredi 24 avril, par la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, en déplacement à La Réunion.
De 650 000 euros, le budget du plan requin sera porté à un million d'euros. La ministre des Outre-mer donne le ton ce vendredi 24 avril. En déplacement à La Réunion, après l’attaque de requin qui a couté la vie à Elio, jeune surfeur de 13 ans, George Pau-Langevin a fait une série d’annonces. L’objectif : donner un coup de pouce au plan de réduction du risque requins en place depuis 2013, en intensifiant certaines mesures.
J'ai annoncé à #LaReunion une augmentation des crédits consacrés à la réduction du risque requin (1 millions d'€ par an sur 2015-2020).
— George Pau-Langevin (@Pau_Langevin) 24 Avril 2015
Davantage de pêche y compris dans la réserve marine
L’Etat s’engage à augmenter de 50 % les sorties en mer dans le cadre de "Cap Requins", programme ciblé de pêche de requins tigre et bouledogue réalisée par des professionnels.Le gouvernement a également donné son feu vert à la pêche de requins dans la réserve naturelle marine, mais dans un communiqué la ministre précise : "Cette pêche (…) ne correspond cependant en aucun cas à une éradication qui est irréaliste et contraire aux engagements de la France en faveur de la biodiversité".
L'augmentation des captures de requins par des professionnels sera encadrée et ciblée exclusivement sur les "tigres" et les "bouledogues".
— George Pau-Langevin (@Pau_Langevin) 24 Avril 2015
De nouvelles études sur la consommation de la chair de requins
L’augmentation du nombre de requins pêchés va aussi permettre de multiplier les analyses. Le gouvernement veut que "l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, l’ANSES, puisse disposer des éléments nécessaires pour conclure au plus vite sur la possibilité de consommation humaine de la chair de requin." Manger du requin est en effet interdit à La Réunion en raison du risque sanitaire lié à la ciguatera. Elle désigne l’intoxication liée à la consommation de poissons contaminés par des ciguatoxines. En attendant que ce risque soit écarté, la consommation de requin reste interdite.Une aide financière pour les vigies requins
Le gouvernement va aider les communes à sécuriser les zones de baignades et d’activités nautiques. La ministre des Outre-mer annonce notamment une aide financière à celles qui investiront dans les "vigies requin renforcées", ou les filets de protection. "L’objectif est de mettre en place au plus vite, et en tout état de cause dès cette année, un site sécurisé à Saint-Paul, et d’accélérer la réalisation des projets de Saint-Pierre, de Saint-Leu et de Trois-Bassins," écrit dans un communiqué George Pau-Langevin (à lire ci-dessous).Un soutien aux programmes scientifiques sur les requins
L'Etat va aussi augmenter son soutien aux programmes des scientifiques qui tentent d’en savoir plus sur les requins et leur présence à La Réunion. Le réseau de stations d'écoute sera aidé afin "de mieux suivre les mouvements de squales et pour mieux évaluer les stocks de requins aux abords de La Réunion", écrit la ministre. Elle annonce également un soutien financier accru pour les initiatives d’association qui lutte à la réduction du risque requin, comme "les missions de surveillance et de prévention" porté par l'association Prévention Requin Réunion.La relance du tourisme
Enfin, le gouvernement que des mesures seront prises pour "assurer une promotion renforcée de la destination Réunion". En juin prochain, la ministre des Outre-mer, Georges Pau-Langevin, co-présidera le conseil de promotion du Tourisme consacré aux outre-mer, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du développement international.Ci-dessous le communiqué de la ministre des Outre-mer :