La Guadeloupe a vécu ce dimanche une journée historique avec l'inauguration du Mémorial ACTe. François Hollande accompagné de plusieurs ministres a visité ce centre caribéen d'expressions et de mémoire de la traite et de l'esclavage. Il a ensuite fait un discours devant de nombreux chefs d'Etats.
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François Hollande a inauguré ce dimanche à Pointe-à-Pitre le Mémorial ACTe, centre caribéen d'expressions et de mémoire de la traite et de l'esclavage. Une inauguration qui s'est faite au son grave des tambours et des conques, avec lesquels communiquaient les esclaves. Le chef de l'État a coupé le ruban tricolore, sous un jeu d'ombre et de lumière distillé par le treillage métallique qui coiffe le bâtiment.
François Hollande était accompagné de plusieurs ministres : Ségolène Royal (Écologie), Christiane Taubira (Justice), Fleur Pellerin (Culture), George Pau Langevin (Outre-mer), Annick Girardin (Francophonie) ainsi que le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone. Le président de la région Guadeloupe Victorin Lurel et le maire de Pointe-à-Pitre Jacques Bangou ont accueilli cette importante délégation.
François Hollande avait déjà fait une visite très privée samedi soir en compagnie de
Victorin Lurel, porteur du projet et ancien ministre des Outre-mer, de la secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Michaëlle Jean, et du président du Sénégal, Macky Sall, admirant ainsi les éclairages nocturnes qui donnent au Mémorial ACTe l'allure d'un phare à l'entrée de la baie de Pointe-à-Pitre.
Ce dimanche, le chef de l'État a parcouru les premières salles aménagées de l'exposition permanente, s'attardant plus particulièrement devant les dix traités de Bartolomé de las Casas dénonçant le sort fait aux indigènes, une sculpture poignante de quatre esclaves enchaînés par le cou.
"C'est avec émotion que j'ai inauguré le mémorial ACTe. Les oeuvres exposées, les faits restitués, les personnages rappelés, et surtout le souvenir des femmes, hommes, enfants victimes de la traite, nous font obligation de ne rien oublier et de lutter encore aujourd'hui pour la dignité humaine", a écrit François Hollande sur le Livre d'or, signé également par les ministres qui l'accompagnaient. "Il arrive par moment que le monde soit un seul lieu, aujourd'hui c'est ici", a pour sa part témoigné Christiane Taubira, alors que Ségolène Royal estimait: "La liberté est un combat pour le passé, le présent et le futur, cet endroit exceptionnel le rappelle au monde entier."
Le président de la République a rappelé certains faits historiques : "Lors de l'abolition de l'esclavage à Saint Domingue (ex-Haïti), l'indemnisation a été demandée non pas par les ex-esclaves, mais par les anciens maîtres". Et il a ajouté devant Michel Martelly, le président haïtien : "quand je viendrai en Haïti (ce mardi) j'acquitterai à mon tour la dette que nous avons". A ces mots, tout le parterre de chefs d'Etat s'est levé pour applaudir. Regardez cet extrait :
#10Mai #MACTe Inauguration du musée #Esclavage au son des lambis.François Hollande coupe le cordon bleu-blanc-rouge. pic.twitter.com/HSH5KAnfZn
— La1ere.fr (@la1ere) 10 Mai 2015
Grosse délégation ministérielle
François Hollande était accompagné de plusieurs ministres : Ségolène Royal (Écologie), Christiane Taubira (Justice), Fleur Pellerin (Culture), George Pau Langevin (Outre-mer), Annick Girardin (Francophonie) ainsi que le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone. Le président de la région Guadeloupe Victorin Lurel et le maire de Pointe-à-Pitre Jacques Bangou ont accueilli cette importante délégation. Visite officielle du Mémorial ACTe
Le président est ensuite entré dans le bâtiment, passant d'abord devant une sculpture monumentale dans le patio central, un arbre métallique de six mètres symbolisant le "poto mitan", pilier des cultures antillaises et métaphore des racines. C'est autour d'un arbre de l'oubli que les esclaves effectuaient sept tours pour oublier leur passé avant d'embarquer sur les bateaux négriers.L' #arbre Potomitan du #MemorialActe c'est l'origine des racines et le pilier central du peuple #guadeloupéen pic.twitter.com/nIfhFwK6pG
— Mémorial ACTe Gpe (@memorial_acte) 10 Mai 2015
Visite nocturne la veille
François Hollande avait déjà fait une visite très privée samedi soir en compagnie deVictorin Lurel, porteur du projet et ancien ministre des Outre-mer, de la secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Michaëlle Jean, et du président du Sénégal, Macky Sall, admirant ainsi les éclairages nocturnes qui donnent au Mémorial ACTe l'allure d'un phare à l'entrée de la baie de Pointe-à-Pitre.
Les dix traités de Bartolomé de las Casas
Ce dimanche, le chef de l'État a parcouru les premières salles aménagées de l'exposition permanente, s'attardant plus particulièrement devant les dix traités de Bartolomé de las Casas dénonçant le sort fait aux indigènes, une sculpture poignante de quatre esclaves enchaînés par le cou.
Un livre d'or signé par François Hollande
"C'est avec émotion que j'ai inauguré le mémorial ACTe. Les oeuvres exposées, les faits restitués, les personnages rappelés, et surtout le souvenir des femmes, hommes, enfants victimes de la traite, nous font obligation de ne rien oublier et de lutter encore aujourd'hui pour la dignité humaine", a écrit François Hollande sur le Livre d'or, signé également par les ministres qui l'accompagnaient. "Il arrive par moment que le monde soit un seul lieu, aujourd'hui c'est ici", a pour sa part témoigné Christiane Taubira, alors que Ségolène Royal estimait: "La liberté est un combat pour le passé, le présent et le futur, cet endroit exceptionnel le rappelle au monde entier."Discours de François Hollande
La cérémonie d'inauguration s'est ensuite poursuivie par le discours de François Hollande en présence d'une vingtaine de chefs d'État, dont ceux du Sénégal, du Mali et d'Haïti, ainsi que les chefs de gouvernements de tous les États de la Caraïbe.#10Mai #MACTe @fhollande : "Nous devons libérer le monde d'autres chaines qui nous entravent." pic.twitter.com/tLf6aQkls9
— La1ere.fr (@la1ere) 10 Mai 2015
Le président de la République a rappelé certains faits historiques : "Lors de l'abolition de l'esclavage à Saint Domingue (ex-Haïti), l'indemnisation a été demandée non pas par les ex-esclaves, mais par les anciens maîtres". Et il a ajouté devant Michel Martelly, le président haïtien : "quand je viendrai en Haïti (ce mardi) j'acquitterai à mon tour la dette que nous avons". A ces mots, tout le parterre de chefs d'Etat s'est levé pour applaudir. Regardez cet extrait :
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"Les citoyens d'Outre-mer ont toujours tenus leurs devoirs. La République a trop souvent tergiversé sur leurs droits" #MémorialACTe
— Élysée (@Elysee) May 10, 2015