Pionnière du rap français dans les années 1990, la Guadeloupéenne Lady Laistee vient de sortir une autobiographie sans concession. Regardez le témoignage émouvant et sans détours d’une survivante, à plus d’un titre.
C’est une formidable histoire de résilience que nous dévoile la rappeuse guadeloupéenne Lady Laistee dans son livre "Dans la lumière" (éditions Les Arènes). Née Aline Farran en Guadeloupe, la petite fille débarque en région parisienne avec son petit frère Ruddy à l’âge de cinq ans, ne parlant que créole, pour rejoindre ses parents. C’est l’aînée d’une fratrie de quatre enfants.
A la maison, c’est l’enfer. Le père, Ednar, alcoolique et violent, terrorise la famille. La mère est souvent rouée de coups. Un jour, elle sautera même par la fenêtre du premier étage pour échapper à la fureur pathologique de son époux. Elle s’en sortira avec les chevilles fracturées. Les voisins, la famille, les amis savent, mais personne ne parle. La peur est omniprésente. Les enfants sont fréquemment battus. Puis un jour, c’est le drame. Le père s’en prend à Aline, alors âgée de seize ans, et la viole. Le cauchemar durera une année, jusqu’à ce qu’elle le dénonce.
Le père prendra dix ans ferme mais la peine est réduite à huit ans, laissant Aline avec un sentiment de honte et de culpabilité. Après la prison, Ednar se retrouvera SDF, à la rue. Aline le reverra, et aussi incroyable que cela puisse paraître, tentera de l’aider à s’en sortir et lui pardonnera. "La haine qui m’avait quittée me permettait de le contempler avec miséricorde", dit-elle dans le livre. Cela contribuera à sa reconstruction, de même que son expérience de la foi religieuse.
D’autres souffrances marqueront le parcours de Lady Laistee. La mort, à vingt-deux ans, de son jeune frère Ruddy, dans un règlement de compte, la laissera blessée à jamais. Elle lui dédiera un morceau posthume, "Et si… ?" qui devint un énorme succès et lui ouvrira les portes de la célébrité. Elle surmontera également un accident vasculaire cérébral et une profonde dépression, se battant pour retrouver sa mobilité et l’usage de la parole. Ces combats victorieux lui confèreront une certaine sérénité.
"L’harmonie teinte désormais mes journées", conclut-elle son récit. "En repensant aux épreuves par lesquelles je suis passée, je me dis que je suis une rescapée, une survivante. (…) Je suis enfin heureuse." Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le prochain album de Lady Laistee, son quatrième, est prévu pour cet automne.
A la maison, c’est l’enfer. Le père, Ednar, alcoolique et violent, terrorise la famille. La mère est souvent rouée de coups. Un jour, elle sautera même par la fenêtre du premier étage pour échapper à la fureur pathologique de son époux. Elle s’en sortira avec les chevilles fracturées. Les voisins, la famille, les amis savent, mais personne ne parle. La peur est omniprésente. Les enfants sont fréquemment battus. Puis un jour, c’est le drame. Le père s’en prend à Aline, alors âgée de seize ans, et la viole. Le cauchemar durera une année, jusqu’à ce qu’elle le dénonce.
ECOUTEZ : Lady Laistee raconte la violence de son père, dans une interview réalisée par Nathalie Sarfati, de France Ô/Outre-mer 1ère
Le père prendra dix ans ferme mais la peine est réduite à huit ans, laissant Aline avec un sentiment de honte et de culpabilité. Après la prison, Ednar se retrouvera SDF, à la rue. Aline le reverra, et aussi incroyable que cela puisse paraître, tentera de l’aider à s’en sortir et lui pardonnera. "La haine qui m’avait quittée me permettait de le contempler avec miséricorde", dit-elle dans le livre. Cela contribuera à sa reconstruction, de même que son expérience de la foi religieuse.
D’autres souffrances marqueront le parcours de Lady Laistee. La mort, à vingt-deux ans, de son jeune frère Ruddy, dans un règlement de compte, la laissera blessée à jamais. Elle lui dédiera un morceau posthume, "Et si… ?" qui devint un énorme succès et lui ouvrira les portes de la célébrité. Elle surmontera également un accident vasculaire cérébral et une profonde dépression, se battant pour retrouver sa mobilité et l’usage de la parole. Ces combats victorieux lui confèreront une certaine sérénité.
"L’harmonie teinte désormais mes journées", conclut-elle son récit. "En repensant aux épreuves par lesquelles je suis passée, je me dis que je suis une rescapée, une survivante. (…) Je suis enfin heureuse." Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le prochain album de Lady Laistee, son quatrième, est prévu pour cet automne.