Hervé Morin relance le débat sur le droit du sang, "une question qui se pose sur un certain nombre de territoires"

C'est un vieux débat qui revient régulièrement : certains hommes politiques évoquent la suppression du droit du sol dans certains territoires pour tenter d'endiguer l'immigration clandestine massive. Ce matin, sur I télé, Hervé Morin l'a évoqué pour Mayotte et la Guyane. 
Interrogé sur la proposition du secrétaire général adjoint de l'UMP Eric Ciotti de rétablir le droit du sang au détriment du droit du sol pour l'obtention de la nationalité française, Hervé Morin, ancien ministre centriste de la Défense, a répondu : "C'est une question qui va se poser à coup sur Outre-mer". Et de citer les cas de la Guyane et Mayotte "où nous avons une immigration pour obtenir la nationalité française qui est massive. On est incapable de la réguler. Cette immigration a des conséquences sociales, des conséquences qui déstabilisent les sociétés ultramarines de manière considérable." 

Regardez Hervé Morin sur I télé (l'extrait qui concerne le droit du sang est à partir de 1'20) :


Un débat récurrent 

Ce débat politique sur une possible réforme de l'obtention de la nationalité avec notamment la problématique du droit du sang, n'est pas nouveau pour les Outre-mer. En 2008, alors secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, l'UMP Christian Estrosi avait évoqué publiquement une possible suspension du droit du sol à Mayotte. Avant lui, un autre ministre des Outre-mer, François Baroin, proche de Jacques Chirac, l'avait lui aussi évoqué en 2005. 

Regardez ce reportage de France 3, en septembre 2005 :