Tous les syndicats de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) appellent à une grève, ce jeudi 21 mai, contre le projet de réforme des 35 heures. Un rassemblement est prévu à Paris, avec à sa tête Rose May Rousseau, infirmière martiniquaise, secrétaire générale de la CGT de l'AP-HP.
"La santé n’est pas une marchandise, nous ne sommes pas dans une entreprise et les patients ne sont pas des objets", s’indigne Rose May Rousseau. Cette infirmière martiniquaise est la tête de l'Union syndicale CGT de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP.
Comme six autres organisations syndicales de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, elle appelle à une grève ce jeudi 21 mai, contre le projet de réforme des 35 heures du directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch.
Cette réforme des 35 heures, qui pourrait entrer en vigueur en 2016, concerne trente-huit établissements et 75 000 personnels (hors médecins).
"Quelle reconnaissance pour les hospitaliers qui œuvrent à chaque crise : canicule, Ebola, épidémie de grippe, attentats ?", s’interroge la secrétaire générale de l'Union syndicale CGT de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui déplore les conditions de travail des agents hospitaliers.
Rose May Rousseau l’admet : "On ne peut pas se satisfaire de l’organisation actuelle du travail, mais on ne veut pas non plus des propositions de Martin Hirsch". L'objectif du directeur général de l’AP-HP est de gagner "au moins 20 millions d'euros par an grâce à une autre organisation du travail", en évitant la suppression de plus de 4 000 emplois d'ici quatre ans.
Les congés bonifiés, c'est un régime particulier pour les fonctionnaires hospitaliers ultramarins exerçant en métropole. L’Etat prend en charge leur billet et leur durée de congés est allongée pour leur permettre de partir en vacances auprès de leur famille dans leur département d’origine. Toucher à cet acquis est un scandale pour Rose May Rousseau.
Les grévistes sont appelés à se rassembler à 11 heures devant le siège de l'AP-HP, avenue Victoria, dans le 4e arrondissement de Paris.
Comme six autres organisations syndicales de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, elle appelle à une grève ce jeudi 21 mai, contre le projet de réforme des 35 heures du directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch.
Un recul des acquis sociaux
"Les personnels n'en peuvent plus ! Nos repos sont nécessaires pour garder la tête hors de l’eau et nous permettre de préserver la vie et la santé de nos patients", explique à la1ère, Rose May Rousseau, qui estime que le projet de réforme de la direction "s’attaque aux acquis sociaux des agents hospitaliers".Cette réforme des 35 heures, qui pourrait entrer en vigueur en 2016, concerne trente-huit établissements et 75 000 personnels (hors médecins).
Des conditions de travail déjà difficiles
"Nos heures supplémentaires ne sont pas payées, nos salaires sont gelés et nous renonçons à prendre nos repos pour pouvoir continuer à nous occuper des patients", raconte Rose May Rousseau."Quelle reconnaissance pour les hospitaliers qui œuvrent à chaque crise : canicule, Ebola, épidémie de grippe, attentats ?", s’interroge la secrétaire générale de l'Union syndicale CGT de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui déplore les conditions de travail des agents hospitaliers.
Rose May Rousseau l’admet : "On ne peut pas se satisfaire de l’organisation actuelle du travail, mais on ne veut pas non plus des propositions de Martin Hirsch". L'objectif du directeur général de l’AP-HP est de gagner "au moins 20 millions d'euros par an grâce à une autre organisation du travail", en évitant la suppression de plus de 4 000 emplois d'ici quatre ans.
Une atteinte aux congés bonifiés ?
"Il y a d’autres moyens d’éviter la surcharge de travail et le risque de fautes qu’elle entraîne. Nous avons fait des propositions mais on ne nous écoute pas", affirme la syndicaliste martiniquaise, qui estime que le projet de réforme est aussi "une atteinte aux congés bonifiés".Les congés bonifiés, c'est un régime particulier pour les fonctionnaires hospitaliers ultramarins exerçant en métropole. L’Etat prend en charge leur billet et leur durée de congés est allongée pour leur permettre de partir en vacances auprès de leur famille dans leur département d’origine. Toucher à cet acquis est un scandale pour Rose May Rousseau.
Les Antillais et les hôpitaux de Paris
"Des centaines d’Antillais ont contribué à l’histoire des hôpitaux de Paris, explique-t-elle. Ma mère est arrivée en métropole par le Bumidom pour devenir infirmière. Je l’ai suivie à l’âge de 7 ans et demi et j’ai marché dans ses pas". Ce jeudi, c’est dans la rue que l’infirmière martiniquaise marchera pour défendre son métier et la "qualité des soins assurés".Les grévistes sont appelés à se rassembler à 11 heures devant le siège de l'AP-HP, avenue Victoria, dans le 4e arrondissement de Paris.