L’écrivain canadien d’origine haïtienne Dany Laferrière a reçu mardi soir son épée d’académicien des mains de Jean d’Ormesson, à l’Hôtel de ville de Paris, avant la cérémonie officielle sous la coupole de l’Académie française qui aura lieu jeudi.
Environ 400 personnes ont assisté à la cérémonie de remise de l’épée d’académicien à Dany Laferrière, dans les salons majestueux de l’Hôtel de ville de Paris, ce mardi soir. Ce rassemblement solennel, organisé par le Comité de l’épée, est le prélude à l’intronisation officielle de l’écrivain canadien d’origine haïtienne sous la coupole de l’Académie française, jeudi après-midi.
Devant une pléiade d’invités, dont des membres de la famille de Dany Laferrière et plusieurs « immortels », avec parmi eux Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, l’écrivain et académicien français Jean d’Ormesson a remis son épée au romancier canadien-haïtien. Une épée créée et fabriquée en Haïti par le sculpteur haïtien Patrick Vilaire et qui représente la divinité vaudou Legba. Clin d'oeil à son compatriote écrivain, Vilaire a ajouté au bout de l'épée une minuscule bulle d'encre. Tout un symbole. L'arme, c'est l'écriture. Le combat, la littérature.
« Jeudi ce sera une grande cérémonie, un dîner de gala. Je pense à ta grand-mère, à ta mère, à tes sœurs, ces femmes qui ont été autour de toi, ainsi qu’à tous les autres », a conclu avec une certaine émotion Jean d’Ormesson, qui aura 90 ans en juin.
C’est également par un hommage à ces femmes, et plus particulièrement à sa mère et sa grand-mère, qu’a enchaîné Dany Laferrière, soulignant « que leurs vies méritaient d’être contées ». « Je suis né en Haïti, mais je suis devenu écrivain au Québec. Je suis un être en trois morceaux répartis entre Haïti, Montréal et Miami », a-t-il dit, en prenant soin de préciser que « Montréal n’est pas une succursale littéraire de Paris, mais un réel lieu d’invention ».
Devant une pléiade d’invités, dont des membres de la famille de Dany Laferrière et plusieurs « immortels », avec parmi eux Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, l’écrivain et académicien français Jean d’Ormesson a remis son épée au romancier canadien-haïtien. Une épée créée et fabriquée en Haïti par le sculpteur haïtien Patrick Vilaire et qui représente la divinité vaudou Legba. Clin d'oeil à son compatriote écrivain, Vilaire a ajouté au bout de l'épée une minuscule bulle d'encre. Tout un symbole. L'arme, c'est l'écriture. Le combat, la littérature.
Le "Québécois de Haïti"
Volontiers cabotin, Jean d’Ormesson a loué les talents du « Québécois de Haïti, une espèce de rêve de francophonie et de diversité ». « J’aime que soient représentés à l’Académie tous les spectres littéraires », a-t-il ajouté en s’adressant à Dany Laferrière. « Je te tutoie et pourtant je tutoie très peu de monde. Nous nous sommes vus seulement deux ou trois fois. Comment cela s’est-il passé ? J’ai eu pour toi une espèce de coup de foudre. On s’est envoyé des lettres. Les miennes étaient stupides. Les tiennes étaient irrésistibles. »« Jeudi ce sera une grande cérémonie, un dîner de gala. Je pense à ta grand-mère, à ta mère, à tes sœurs, ces femmes qui ont été autour de toi, ainsi qu’à tous les autres », a conclu avec une certaine émotion Jean d’Ormesson, qui aura 90 ans en juin.
C’est également par un hommage à ces femmes, et plus particulièrement à sa mère et sa grand-mère, qu’a enchaîné Dany Laferrière, soulignant « que leurs vies méritaient d’être contées ». « Je suis né en Haïti, mais je suis devenu écrivain au Québec. Je suis un être en trois morceaux répartis entre Haïti, Montréal et Miami », a-t-il dit, en prenant soin de préciser que « Montréal n’est pas une succursale littéraire de Paris, mais un réel lieu d’invention ».