Des Caribéens parmi les six responsables de la FIFA arrêtés en Suisse

bâtiment de la FIFA
Six responsables de la FIFA, soupçonnés de corruption, ont été arrêtés ce mercredi à Zurich. Parmi eux, des cadres du football d’Amérique centrale et des Caraïbes. En mai dernier, un Tahitien avait déjà été évincé de la FIFA pour corruption.
Soupçonnés de corruption, six responsables de la FIFA ont été arrêtés, ce mercredi à l'aube, par la police à Zurich, en Suisse. Parmi eux, des cadres de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf). Ils ont été placés en détention dans l'attente de leur extradition vers les Etats-Unis, à l'origine de la procédure. De son côté, la Suisse ouvre une enquête sur l’attribution des coupes du monde à la Russie et au Qatar.

Que s’est-il passé à Zurich ?


L'élection du président de la FIFA devait avoir lieu dans deux jours au siège de la Fédération internationale de football à Zurich, en Suisse. Ce mercredi matin, les cadres du monde du football ont été arrêtés par la police, au saut du lit. Selon le New York Times, une dizaine de policiers en civil sont arrivés à l'hôtel. Ils ont pris les clés à la réception et sont montés dans les chambres.


Qui a été arrêté ?


Six responsables de la FIFA ont été arrêtés à la demande des autorités américaines. Parmi eux, le New York Times cite Jeffrey Webb, président de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) depuis 2012.

Autres noms donnés par le quotidien américain : Eduardo Li, président de la fédération du Costa Rica, Jack Warner (Trinité-et-Tobago), ancien vice-président de la FIFA ; Eugenio Figueredo (Uruguay), vice-président de la FIFA ; Rafael Esquivel, président de la fédération vénézuelienne de football ; José Maria Marin, président de la confédération brésilienne de football ; Nicolás Leoz, président de la Confédération Sud-américaine de Football.


De quoi sont-ils accusés ?


Les autorités américaines les soupçonnent d'avoir accepté des dessous-de-table d'un montant de plusieurs millions de dollars.

Les représentants des médias et du marketing sportif seraient impliqués dans des versements à de hauts fonctionnaires d'organisations footballistiques en échange des droits médiatiques et des droits de marketing et de sponsoring de compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud.

Que va-t-il leur arriver ?


Les suspects vont être entendus par la police de Zurich. Ceux qui accepteront leur extradition pourront l’être rapidement. Pour les autres, les Etats-Unis devront faire une demande d'extradition à la Suisse dans un délai de quarante jours.


Quelle réaction de la FIFA ?


"Nous avons vu les comptes-rendus des médias. Nous cherchons à clarifier la situation. Nous ne ferons pas de commentaire à cette étape", a déclaré la porte-parole de la FIFA, à l'AFP.

Un lien avec l’éviction du patron du foot Tahitien ?


Aucune certitude pour le moment. Mais rappelons qu’en mai dernier, Reynald Temarii, directeur de la fédération tahitienne de football, avait déjà été exclu de la FIFA pour une affaire de corruption. Il avait été suspendu pour huit ans de toute activité liée au football aux niveaux national et international. Il était reproché à Reynald Temarii  d'avoir touché 305 640 euros d'un ancien membre de la FIFA.

Cette somme lui avait été versée en 2011, par le Qatari Mohamed Bin Hammam pour couvrir ses frais d'avocat. Reynald Temarii avait en effet lancé une procédure pour faire appel d'une première suspension d'un an de la FIFA dans le cadre de l'attribution controversée du Mondial de football en 2022 au Qatar.

Ce mercredi, une enquête vient d’être ouverte en Suisse sur l’attribution des coupes du monde en Russie et au Qatar.

Regardez ci-dessous le reportage de Polynésie 1ère sur l'éviction de Reynald Temarii