Le Conseil de Justice du Brésil (CNJ) vient d'approuver une résolution réservant 20% des places aux Noirs dans les concours de la magistrature, dans ce pays où les Afro-descendants constituent plus de la moitié de la population.
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"C'est un moment important, car c'est la première fois qu'un des pouvoirs de la République réserve un quota pour des citoyens représentant plus de 50% de la population, qui n'ont pas accès aux postes de pouvoir dans ce pays", a déclaré le président du Conseil de Justice du Brésil (CNJ), Ricardo Lewandowski, qui préside également la Cour suprême du pays.
"C'est un pas historique car nous contribuons à la pacification et à l'intégration de ce pays et d'une certaine manière nous réparons une erreur historique envers les Afro-descendants", a ajouté M. Lewandowski mardi soir à l'issue de l'approbation de la mesure. Ces quotas sont réservés aux candidats se déclarant Noirs ou métis au moment de leur inscription aux concours. Selon un premier recensement effectué l'an dernier, 1,4% seulement des 18.600 juges brésiliens se déclarent noirs ou métis.
Il y a un an, le gouvernement brésilien avait promulgué la loi dite "des quotas" qui réserve 20% des places aux Noirs et métis dans les concours de l'administration publique. "C'est seulement le début. Nous espérons que cette loi servira d'exemple pour l'adoption de mesures similaires dans les autres pouvoirs et organismes fédéraux ainsi que dans les entreprises et organisations privées", avait souligné la présidente Dilma Rousseff à l'époque.
Cette loi limite l'application des quotas à dix ans et concerne les fondations et entreprises publiques fédérales, ainsi que les sociétés d'économie mixte contrôlées par l'Etat comme le géant pétrolier Petrobras, les banques Caixa Economica Federal et Banco do Brasil, et la Poste. Le projet n'étendait pas les quotas aux pouvoirs législatif et judiciaire car c'était à eux d'en prendre l'initiative.
Après treize années de débats, Mme Rousseff avait également promulgué en août 2012 une loi qui a fait polémique en réservant 50% des places des universités aux élèves issus des écoles publiques, avec une priorité donnée aux étudiants noirs, métis et indiens.
Les mouvements afro-brésiliens reconnaissent "quelques progrès en 500 ans" mais affirment qu'il reste "beaucoup à faire" dans ce pays qui a été l'un des derniers à abolir l'esclavage, en 1888.
"C'est un pas historique car nous contribuons à la pacification et à l'intégration de ce pays et d'une certaine manière nous réparons une erreur historique envers les Afro-descendants", a ajouté M. Lewandowski mardi soir à l'issue de l'approbation de la mesure. Ces quotas sont réservés aux candidats se déclarant Noirs ou métis au moment de leur inscription aux concours. Selon un premier recensement effectué l'an dernier, 1,4% seulement des 18.600 juges brésiliens se déclarent noirs ou métis.
Il y a un an, le gouvernement brésilien avait promulgué la loi dite "des quotas" qui réserve 20% des places aux Noirs et métis dans les concours de l'administration publique. "C'est seulement le début. Nous espérons que cette loi servira d'exemple pour l'adoption de mesures similaires dans les autres pouvoirs et organismes fédéraux ainsi que dans les entreprises et organisations privées", avait souligné la présidente Dilma Rousseff à l'époque.
D'une certaine manière nous réparons une erreur historique envers les Afro-descendants"
Cette loi limite l'application des quotas à dix ans et concerne les fondations et entreprises publiques fédérales, ainsi que les sociétés d'économie mixte contrôlées par l'Etat comme le géant pétrolier Petrobras, les banques Caixa Economica Federal et Banco do Brasil, et la Poste. Le projet n'étendait pas les quotas aux pouvoirs législatif et judiciaire car c'était à eux d'en prendre l'initiative.
Après treize années de débats, Mme Rousseff avait également promulgué en août 2012 une loi qui a fait polémique en réservant 50% des places des universités aux élèves issus des écoles publiques, avec une priorité donnée aux étudiants noirs, métis et indiens.
Les mouvements afro-brésiliens reconnaissent "quelques progrès en 500 ans" mais affirment qu'il reste "beaucoup à faire" dans ce pays qui a été l'un des derniers à abolir l'esclavage, en 1888.