Bien connue du public guadeloupéen, la chanteuse Barone termine actuellement son internat de médecine au CHU de Brest, au service de radiothérapie oncologique. La1ere.fr a été lui rendre visite en Bretagne.
Elle a 28 ans et plus de 47.000 fans sur Facebook, pour qui elle poste parfois de charmants petits messages : « Bonne nuit mes anges », « Que la musique soit avec vous »... Joëlle Otz à la ville, elle est bien plus connue sous le patronyme de Barone, son nom d’artiste. Barone est une figure de la scène zouk, dance-hall, reggae et électro de la Guadeloupe. Certes moins présente ces temps-ci. Et pour cause. Depuis 2011, Barone est médecin interne au Centre hospitalier régional universitaire de Brest, l’hôpital Morvan, au service de radiothérapie oncologique.
Rendez-vous est pris en plein centre de Brest pour aller visiter l’hôpital. Tête bien faite, et bien pleine, « Joëlle-Barone » nous explique en route, au volant de sa petite voiture rouge vif, qu’elle espère bien présenter sa thèse de médecine avant la fin de l’année 2015, sinon courant 2016. « Cela fera un bac plus onze, six ans de fac de médecine à Paris plus cinq ans d’internat et de spécialisation », explique-t-elle en souriant, précisant qu’au lycée elle rêvait d’être vulcanologue ou… journaliste ! En déambulant dans les couloirs du CHU, la jeune interne dévoile au néophyte les méandres de l’oncologie et des nouveaux traitements du cancer par radiothérapie, dont elle sera très prochainement spécialiste.
« J’apprécie le côté humain et empathique de l’oncologie, c’est aussi une prise en charge psychique de la médecine » dit-elle. « Je traite actuellement des cancers en ORL. J’ai parfois des cas difficiles de patients jeunes, cela crée des sortes d’attaches affectives et subjectives ».
Barone travaille environ 50 heures par semaine au CHU, sans compter les heures qu’elle consacre à la recherche pour peaufiner sa thèse, souvent dans la salle réservée aux internes, qu’elle partage avec sept collègues. « Nous les internes sommes corvéables à merci, mais c’est formateur, je ne me plains pas », déclare-t-elle. En dépit des ses activités très prenantes et de l’éloignement, la native de Pointe-à-Pitre ne souffre pas vraiment du blues de la Guadeloupe.
« Bien sûr ma famille et les plages, mais surtout ma famille, me manquent, cependant je me suis attachée à la Bretagne », confie Barone. « Il y a de nombreuses affinités entre les Bretons et les Antillais. Ils connaissent en général les Antilles, ils ont aussi une langue régionale et une identité forte et affirmée », dit-elle.
Et puis les Bretons apprécient la musique, qui est toujours aussi centrale dans la vie de la jeune médecin. « C’était plus facile à Paris, concède néanmoins Barone, j’arrivais mieux à concilier les deux ». « Aujourd’hui je fais moins de scène depuis que je suis à Brest, mais je chante et je compose toujours. Je me suis installé un petit studio dans mon salon, et je travaille en autoproduction sur des single. J’espère sortir un deuxième album en 2017 », dit l’interprète de l’opus « Boom Cœur » (label G-zup Concept, 2013).
Nous sommes samedi soir et après notre visite de l’hôpital Barone file se changer. Puis direction le Parc du Stangalard aux alentours de Brest où la chanteuse doit jouer avec son groupe Trafalgar Jazz au Festipat, un festival local annuel animé par des bénévoles. Derniers réglages du son et choix des morceaux. Ce soir, ce sera très jazz, avec des standards revisités de Thelonious Monk, Herbie Hancock et George Gershwin, entre autres.
Avec Trafalgar Jazz la jeune interne est comme qui dirait en famille. A part un musicien professionnel, qui dirige la formation, les autres sont des (très bons) amateurs... presque tous médecins. Le groupe comprend en effet un médecin généraliste, une urologue, un pneumologue, un pédiatre réanimateur, Barone médecin interne, plus un professeur de physique ! « C’est très sympa, affirme Barone, nous répétons environ deux fois par mois et nous faisons des concerts de temps en temps ».
Trafalgar Jazz n’ira vraisemblablement pas en Guadeloupe, mais que les aficionados se rassurent. « Je sais qu’il y a des fans qui m’attendent et qui aimeraient me voir bientôt sur scène, mais je dois d’abord terminer ma thèse », explique l'artiste, qui garde la tête froide. « La musique demande du temps et de l’investissement personnel. Mais je prépare des morceaux : ça parle d’amour joyeux, car c’est ce qui m’inspire. C’est personnel, et à la fois universel et intemporel, ça touche tout le monde ». De belles perspectives à l'horizon. Alors les fans, un peu de patience...
Rendez-vous est pris en plein centre de Brest pour aller visiter l’hôpital. Tête bien faite, et bien pleine, « Joëlle-Barone » nous explique en route, au volant de sa petite voiture rouge vif, qu’elle espère bien présenter sa thèse de médecine avant la fin de l’année 2015, sinon courant 2016. « Cela fera un bac plus onze, six ans de fac de médecine à Paris plus cinq ans d’internat et de spécialisation », explique-t-elle en souriant, précisant qu’au lycée elle rêvait d’être vulcanologue ou… journaliste ! En déambulant dans les couloirs du CHU, la jeune interne dévoile au néophyte les méandres de l’oncologie et des nouveaux traitements du cancer par radiothérapie, dont elle sera très prochainement spécialiste.
« J’apprécie le côté humain et empathique de l’oncologie, c’est aussi une prise en charge psychique de la médecine » dit-elle. « Je traite actuellement des cancers en ORL. J’ai parfois des cas difficiles de patients jeunes, cela crée des sortes d’attaches affectives et subjectives ».
REGARDEZ : Barone évoque sa passion pour son métier de médecin cancérologue
Barone travaille environ 50 heures par semaine au CHU, sans compter les heures qu’elle consacre à la recherche pour peaufiner sa thèse, souvent dans la salle réservée aux internes, qu’elle partage avec sept collègues. « Nous les internes sommes corvéables à merci, mais c’est formateur, je ne me plains pas », déclare-t-elle. En dépit des ses activités très prenantes et de l’éloignement, la native de Pointe-à-Pitre ne souffre pas vraiment du blues de la Guadeloupe.
« Bien sûr ma famille et les plages, mais surtout ma famille, me manquent, cependant je me suis attachée à la Bretagne », confie Barone. « Il y a de nombreuses affinités entre les Bretons et les Antillais. Ils connaissent en général les Antilles, ils ont aussi une langue régionale et une identité forte et affirmée », dit-elle.
Et puis les Bretons apprécient la musique, qui est toujours aussi centrale dans la vie de la jeune médecin. « C’était plus facile à Paris, concède néanmoins Barone, j’arrivais mieux à concilier les deux ». « Aujourd’hui je fais moins de scène depuis que je suis à Brest, mais je chante et je compose toujours. Je me suis installé un petit studio dans mon salon, et je travaille en autoproduction sur des single. J’espère sortir un deuxième album en 2017 », dit l’interprète de l’opus « Boom Cœur » (label G-zup Concept, 2013).
ECOUTEZ : YML (You're My Love) de Barone (extrait de son album « Boom Coeur »)
Nous sommes samedi soir et après notre visite de l’hôpital Barone file se changer. Puis direction le Parc du Stangalard aux alentours de Brest où la chanteuse doit jouer avec son groupe Trafalgar Jazz au Festipat, un festival local annuel animé par des bénévoles. Derniers réglages du son et choix des morceaux. Ce soir, ce sera très jazz, avec des standards revisités de Thelonious Monk, Herbie Hancock et George Gershwin, entre autres.
Avec Trafalgar Jazz la jeune interne est comme qui dirait en famille. A part un musicien professionnel, qui dirige la formation, les autres sont des (très bons) amateurs... presque tous médecins. Le groupe comprend en effet un médecin généraliste, une urologue, un pneumologue, un pédiatre réanimateur, Barone médecin interne, plus un professeur de physique ! « C’est très sympa, affirme Barone, nous répétons environ deux fois par mois et nous faisons des concerts de temps en temps ».
Trafalgar Jazz n’ira vraisemblablement pas en Guadeloupe, mais que les aficionados se rassurent. « Je sais qu’il y a des fans qui m’attendent et qui aimeraient me voir bientôt sur scène, mais je dois d’abord terminer ma thèse », explique l'artiste, qui garde la tête froide. « La musique demande du temps et de l’investissement personnel. Mais je prépare des morceaux : ça parle d’amour joyeux, car c’est ce qui m’inspire. C’est personnel, et à la fois universel et intemporel, ça touche tout le monde ». De belles perspectives à l'horizon. Alors les fans, un peu de patience...
REGARDEZ : Barone interprète « The Girl from Ipanema » avec le groupe Trafalgar Jazz lors d’un concert à Brest, le 13 juin 2015