Guyane : un mineur mis en examen dans l'affaire du vol au commissariat de Cayenne

Un jeune de 17 ans a été mis en examen, samedi 13 juin, pour "recel de vol" suite au cambriolage du commissariat de Cayenne, en Guyane. Des gilets pare-balles et des pistolets ont été dérobés. L’alarme du bâtiment n'avait pas retenti. Le point sur l'enquête.
Un jeune homme de 17 ans et demi a été mis en examen, samedi 13 juin, pour "recel de vol". Il est soupçonné d’avoir participé au cambriolage de l'annexe du commissariat de Cayenne dans la nuit de mercredi à jeudi.

L’adolescent a été laissé libre mais sous contrôle judiciaire par la juge des enfants qui l'a placé dans un foyer d'accueil. Le parquet de Cayenne avait requis son placement en détention provisoire.

Des gilets pare-balles retrouvés

L'un des gilets pare-balles dérobés au cours du cambriolage avait été retrouvé dans le sac à dos du jeune homme interpellé jeudi en compagnie de deux autres jeunes.

Tous les trois, connus des services de police, qui nient être les auteurs du vol, où même de simples receleurs, avaient été placés en garde à vue. Six autres gilets pare-balles volés avaient été retrouvés jeudi dans un squat de Cayenne.

Dix-huit pistolets dérobés

Les deux autres mineurs ont été remis en liberté vendredi soir : "il n'y avait pas d'élément contre eux", a indiqué le parquet. Dix-huit armes de poing semi-automatiques de calibre 9 mm de policiers laissés, au mépris de la procédure en vigueur, a confirmé le parquet, dans leurs casiers de l'annexe du commissariat, ont également été dérobés au cours de ce cambriolage. Un seul des pistolets a été retrouvé.

Une alarme défaillante ou non activée ?

Au cours de l'intrusion, l'alarme du bâtiment de la police n'avait pas retenti. Le site d'information Guyaweb a révélé que selon Serge Boutillon le gérant de la société Sécurisoft qui a installé ce système d'alarme à l'annexe du commissariat : "si cette alarme n'a pas retenti, c'est qu'elle n'avait pas été allumée la nuit du cambriolage".

Le gérant et le technicien de Securisoft ont rencontré samedi au commissariat de Cayenne les enquêteurs de l'antenne de l'IGPN (inspection générale de la police nationale). "Selon l'historique des événements du système, j'ai constaté que si la nuit précédant le cambriolage, l'alarme avait bien été activée, de même que la nuit suivant le cambriolage, en revanche, elle n'était pas activée la nuit du cambriolage", a déclaré samedi à l'AFP, Serge Boutillon.

Le commissaire Olivier le Cardinal, numéro un de la police en Guyane, a précisé à l'AFP : "il faut prendre les déclarations de Serge Boutillon avec prudence. L'étude technique dira pourquoi l'alarme ne s'est pas déclenchée."