Les week-ends, La1ere.fr vous propose un voyage dans le temps et l’histoire avec les archives de l'Institut national de l'audiovisuel. Il y a trente ans, l’émission "Résistances" d’Antenne 2 se penchait sur le combat des indépendantistes guadeloupéens. Un document exceptionnel.
En octobre 1985, Antenne 2 diffuse un reportage exclusif sur des indépendantistes guadeloupéens vivant dans la clandestinité, membres de l’Alliance révolutionnaire caraïbe (ARC). On peut voir ces derniers cagoulés, armés, dévoilant tout un arsenal de détonateurs et d’explosifs. L’équipe de journalistes s'entretient avec un membre de la direction de l’ARC, qui a pris le maquis, et profite de cette opportunité pour s’adresser directement au gouvernement.
« Cela fait 350 ans que nous sommes sous votre botte », martèle le dirigeant de l’ARC. « Ce que nous voulons, ce n’est pas la modification de la tutelle, c’est la fin de la tutelle. (…) Tant que le colonialisme ne se sent pas menacé dans ses biens, tant qu’il n’y a pas une opposition concrète, physique et disons militaire au colonialisme, les paroles c’est du vent. C’est par les attentats que l’ARC prétend s’imposer ».
Dans le camp adverse, les journalistes rencontrent entre autres un propriétaire agricole, descendant de béké, qui tient des propos qui ne seraient sans doute pas diffusés à l'antenne de nos jours. « Il ont fait rentrer quelques armes qui viennent de Cuba », affirme-t-il. « Est-ce que les petits nègres de la Guadeloupe croient que les Blancs et les mulâtres de la Guadeloupe ne sont pas armés ou ne seront pas armés aussi dans les 48 heures ? Le jour où une guérilla armée va s’amuser à investir des centres du pays ils seront massacrés dans un mois », menace cet anti-indépendantiste. « Le Blanc est une race de braves, le Noir n’est pas brave. Le Noir n’est insolent que quand ils sont nombreux contre un », s’emporte-t-il.
« Cela fait 350 ans que nous sommes sous votre botte », martèle le dirigeant de l’ARC. « Ce que nous voulons, ce n’est pas la modification de la tutelle, c’est la fin de la tutelle. (…) Tant que le colonialisme ne se sent pas menacé dans ses biens, tant qu’il n’y a pas une opposition concrète, physique et disons militaire au colonialisme, les paroles c’est du vent. C’est par les attentats que l’ARC prétend s’imposer ».
"Le Blanc est une race de braves, le Noir n’est pas brave"
Le document donne également la parole à des militants de l’Union pour la libération de la Guadeloupe (UPLG) et du Mouvement pour une Guadeloupe indépendante (MPGI), qui ont choisi une voie légale pour exprimer leurs idées.Dans le camp adverse, les journalistes rencontrent entre autres un propriétaire agricole, descendant de béké, qui tient des propos qui ne seraient sans doute pas diffusés à l'antenne de nos jours. « Il ont fait rentrer quelques armes qui viennent de Cuba », affirme-t-il. « Est-ce que les petits nègres de la Guadeloupe croient que les Blancs et les mulâtres de la Guadeloupe ne sont pas armés ou ne seront pas armés aussi dans les 48 heures ? Le jour où une guérilla armée va s’amuser à investir des centres du pays ils seront massacrés dans un mois », menace cet anti-indépendantiste. « Le Blanc est une race de braves, le Noir n’est pas brave. Le Noir n’est insolent que quand ils sont nombreux contre un », s’emporte-t-il.
>>> REGARDEZ : Guadeloupe, la lutte pour l’indépendance (Antenne 2, octobre 1985)
Source : Ina