Les policiers désormais autorisés à porter barbes et tatouages

Petite révolution au sein de la police nationale. Le règlement en vigueur depuis 1974 évolue. Il autorise désormais les agents à se mettre aux goûts du jour : barbes, tatouages... Seule la moustache était permise jusqu'à présent. 
Un policier arborant un tatouage polynésien ? Une barbe de trois jours ? Oui, c'est désormais possible. Jusqu'à présent, un point du règlement de la police qui date de 1974 encadrait strictement le look des policiers : seules les "moustaches bien taillées" étaient autorisés. Le port de la barbe n'était autorisé que sur présentation d'un certificat médical attestant une contre-indication au rasage quotidien !

Règlement modifié

Depuis deux ans, un syndicat de policiers, Force Ouvrière, réclamait un assouplissement du règlement. "C'est une bonne nouvelle", explique Jimmy Terrine, policier martiniquais et syndicaliste Force Ouvrière, joint par Radio Outre-mer 1ère. "J'ai une peau assez grasse et un rasage récurrent est douloureux. C'était jusqu'à présent au médecin divisionnaire (NDLR : médecin de la police) d'autoriser ou non la barbe. L'autorisation était accordée au maximum pour un an. Il fallait avoir une ordonnance et la faire renouveler."

Gare aux abus

Concernant les tatouages, "bien sur, il y'avait déjà des tatoués dans la police. C'était jusqu'à présent à l'appréciation des chefs de service de les tolérer ou pas", poursuit le syndicaliste policier, "C'est un pas en avant, un signe de modernité, bien sur ! Maintenant, il reste à éviter les abus et le respect des règles déontologiques : pas de tatouages provocants, ni religieux".

Quant aux barbes, elles aussi devront rester taillées, soignées et disciplinées : "On ne veut pas de barbe de légionnaires", précise un autre représentant syndical, Eric Lefèvre, au quotidien Les Echos. 

Une police qui doit "s'adapter aux évolutions de la société"

Dans son communiqué, le syndicat FO précise qu'il s'agit également pour la police nationale de s'adapter à la société actuelle:

 

Si on veut une police au plus près de la population, il faut s’adapter aux évolutions de la société" 








Une circulaire devrait rapidement préciser les conditions dans lesquelles la barbe et le tatouage seront autorisées. D'autres questions restent en suspens, comme le port de piercing ou de dreadlocks...