Le rapprochement avec les Etats-Unis est à l'origine d'un boom touristique à Cuba, secteur qui a crû cette année quatre fois plus vite que le reste de l'économie, flirtant à nouveau avec les taux d'expansion des années 90.
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"L'image internationale donnée par le rétablissement des relations (diplomatiques) avec la réouverture d'ambassades crée une perception propice pour visiter Cuba, non seulement pour les Américains, mais pour tous les pays", analyse pour l'AFP le professeur José Luis Perello, de la Faculté de tourisme de l'université de La Havane.
Les chiffres officiels confirment son enthousiasme : le secteur a explosé de 15,9% au premier semestre par rapport à l'année précédente, quatre fois la croissance du reste de l'économie (4%).
Fidel Castro a ouvert l'île de 11 millions d'habitants au tourisme au début des années 90, en pleine crise économique suite à l'effondrement de l'Union soviétique. Au cours de cette décennie, le secteur a augmenté de 15% par an. Mais après 2001, le rythme a ralenti, pour s'établit à environ +5% par an.
"Ce secteur constituera un pôle d'attraction pour les investissements étrangers et les projets immobiliers, avec l'attente également que le prochain pas de la politique américaine sera la libéralisation totale des voyages" vers l'île, ajoute-t-il.
Les Etats-Unis et Cuba ont rétabli le 20 juillet des relations diplomatiques rompues en janvier 1961. Le 14 août, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, se rendra à La Havane pour hisser la bannière étoilée sur l'ambassade américaine.
Cet engouement dynamise un secteur essentiel pour les rentrées de devises de ce pays où le tourisme a rapporté 2,6 milliards de dollars en 2014, dans le trio de tête des secteurs les plus rentables de l'économie cubaine, quasiment totalement étatisée.
Les chiffres officiels confirment son enthousiasme : le secteur a explosé de 15,9% au premier semestre par rapport à l'année précédente, quatre fois la croissance du reste de l'économie (4%).
Des touristes américains, français, britanniques, allemands…
Les visites d'Américains, facilitées sur décision du président Barack Obama, ont bondi de 50,1%, celles des Français de 28,5%, des Britanniques de 27,5% et des Allemands de 21,7%. Les Canadiens, premiers visiteurs étrangers de l'île, avec un tiers des trois millions de voyageurs enregistrés en 2014, ont été 13,2% de plus au premier semestre.Fidel Castro a ouvert l'île de 11 millions d'habitants au tourisme au début des années 90, en pleine crise économique suite à l'effondrement de l'Union soviétique. Au cours de cette décennie, le secteur a augmenté de 15% par an. Mais après 2001, le rythme a ralenti, pour s'établit à environ +5% par an.
Des chiffres exceptionnels
Pour les experts, les chiffres exceptionnels du premier semestre 2015 sont dus sans aucun doute possible au dégel avec les Etats-Unis, annoncé mi-décembre après plus d'un demi-siècle d'hostilité. "Dans le nouveau contexte international que vit Cuba, le tourisme semble être le secteur qui bénéficiera des meilleurs impacts positifs. Ceux-ci se manifestent déjà cette année", déclare à l'AFP l'économiste cubain Pavel Vidal, de l'université de Cali, en Colombie."Ce secteur constituera un pôle d'attraction pour les investissements étrangers et les projets immobiliers, avec l'attente également que le prochain pas de la politique américaine sera la libéralisation totale des voyages" vers l'île, ajoute-t-il.
Les Etats-Unis et Cuba ont rétabli le 20 juillet des relations diplomatiques rompues en janvier 1961. Le 14 août, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, se rendra à La Havane pour hisser la bannière étoilée sur l'ambassade américaine.
Les hôtels de Varadero affichent complet
A La Havane et dans la station balnéaire de Varadero (à l'est de la capitale), les hôtels affichent complet depuis le début de l'année, du jamais vu. Cet essor incite les chaînes hôtelières à investir, tandis que les compagnies aériennes et maritimes ont lancé les démarches pour opérer entre les Etats-Unis et l'île communiste, distante d'à peine 160 km de la Floride.Cet engouement dynamise un secteur essentiel pour les rentrées de devises de ce pays où le tourisme a rapporté 2,6 milliards de dollars en 2014, dans le trio de tête des secteurs les plus rentables de l'économie cubaine, quasiment totalement étatisée.