Nouveau symbole du rapprochement diplomatique entre les Etats-Unis et Cuba, John Kerry s'apprête à hisser le drapeau américain sur le toit de l'ambassade à Cuba, un mois après le déploiement du drapeau cubain à Washington.
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Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, se rend ce vendredi à Cuba, où le drapeau des Etats-Unis sera de nouveau hissé sur le toit de l'ambassade fraîchement rénovée, une cérémonie symbolique de la reprise progressive des relations entre les deux pays.
John Kerry est le premier secrétaire d'Etat américain à se rendre à Cuba depuis 70 ans. Il sera accompagné de conseillers, de membres du Congrès et de trois marines qui avaient amené le drapeau pour la dernière fois en janvier 1961.
L'ambassade américaine, un bâtiment de sept étages sur le front de mer de La Havane, est restée fermée de 1961 à 1977, année de sa réouverture en tant que simple "section d'intérêts". Le retour symbolique du drapeau américain intervient un peu moins de huit mois après l'annonce par le président cubain, Raul Castro, et l'américain, Barack Obama, d'une reprise des relations diplomatiques.
Dans l'intervalle, Barack Obama a usé de ses pouvoirs présidentiels pour assouplir les règles en vigueur en matière de voyages et de commerce entre les deux pays mais le Congrès, contrôlé par les républicains, résiste à son appel à mettre fin à l'embargo commercial visant Cuba.
"Les gens seront plus nombreux à voyager, il y aura davantage d'échanges, des familles vont être réunies. Et, espérons-le, le gouvernement de Cuba va lui-même prendre des décisions qui vont commencer à changer les choses", a-t-il ajouté.
Vendredi, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer des dissidents cubains à l'ambassade américaine, mais seulement après la cérémonie des couleurs, pour ne pas froisser les autorités locales.
La reprise des relations diplomatiques signifie que les diplomates américains pourront plus facilement se déplacer dans l'île et que leurs effectifs pourront augmenter. Cuba a déjà réduit le nombre des gardes affectés à la surveillance des activités de l'ambassade. Mais la normalisation en profondeur des relations s'annonce plus complexe : Cuba réclame entre autres la fin de l'embargo, la restitution de la base navale de Guantanamo, dans l'est du pays, et la fin des émissions de radio et de télévision diffusées à Cuba depuis le sol américain.
Les Etats-Unis, eux, demandent au régime de Raul Castro une amélioration de la situation des droits de l'homme, la possibilité pour les réfugiés ayant obtenu le droit d'asile de revenir à Cuba et une indemnisation des Américains dont les biens ont été nationalisés lors de l'arrivée de Fidel Castro au pouvoir en 1959.
Plus de drapeau américain depuis 54 ans
Conséquence de la guerre froide et des tensions persistantes entre Washington et La Havane, la bannière étoilée n'a pas flotté une seule fois en 54 ans sur le toit de l'ambassade américaine à Cuba. Le drapeau cubain a quant a été lui été de nouveau hissé à Washington le 20 juillet, jour de la reprise formelle des relations diplomatiques entre les deux pays.John Kerry est le premier secrétaire d'Etat américain à se rendre à Cuba depuis 70 ans. Il sera accompagné de conseillers, de membres du Congrès et de trois marines qui avaient amené le drapeau pour la dernière fois en janvier 1961.
These Marines have an amazing story. Proud they’ll join me for @USEmbCuba reopening tomorrow. https://t.co/Q97Xs7mmAW pic.twitter.com/PRrT6fLRBG
— John Kerry (@JohnKerry) 13 Août 2015
L'ambassade américaine, un bâtiment de sept étages sur le front de mer de La Havane, est restée fermée de 1961 à 1977, année de sa réouverture en tant que simple "section d'intérêts". Le retour symbolique du drapeau américain intervient un peu moins de huit mois après l'annonce par le président cubain, Raul Castro, et l'américain, Barack Obama, d'une reprise des relations diplomatiques.
Dans l'intervalle, Barack Obama a usé de ses pouvoirs présidentiels pour assouplir les règles en vigueur en matière de voyages et de commerce entre les deux pays mais le Congrès, contrôlé par les républicains, résiste à son appel à mettre fin à l'embargo commercial visant Cuba.
Début d'un processus de transformation des relations diplomatiques ?
Dans un entretien à la chaîne de télévision hispanophone Univision avant son déplacement à La Havane, John Kerry a dit espérer voir s'engager un processus de "transformation" des relations bilatérales."Les gens seront plus nombreux à voyager, il y aura davantage d'échanges, des familles vont être réunies. Et, espérons-le, le gouvernement de Cuba va lui-même prendre des décisions qui vont commencer à changer les choses", a-t-il ajouté.
Vendredi, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer des dissidents cubains à l'ambassade américaine, mais seulement après la cérémonie des couleurs, pour ne pas froisser les autorités locales.
.@Univision interview today on re-establishment of diplomatic relations w/#Cuba. Looking fwd to Friday’s Havana visit pic.twitter.com/0eMWBGnJzC
— John Kerry (@JohnKerry) 12 Août 2015
Une normalisation plus complexe qu'il n'y paraît
La reprise des relations diplomatiques signifie que les diplomates américains pourront plus facilement se déplacer dans l'île et que leurs effectifs pourront augmenter. Cuba a déjà réduit le nombre des gardes affectés à la surveillance des activités de l'ambassade. Mais la normalisation en profondeur des relations s'annonce plus complexe : Cuba réclame entre autres la fin de l'embargo, la restitution de la base navale de Guantanamo, dans l'est du pays, et la fin des émissions de radio et de télévision diffusées à Cuba depuis le sol américain.Les Etats-Unis, eux, demandent au régime de Raul Castro une amélioration de la situation des droits de l'homme, la possibilité pour les réfugiés ayant obtenu le droit d'asile de revenir à Cuba et une indemnisation des Américains dont les biens ont été nationalisés lors de l'arrivée de Fidel Castro au pouvoir en 1959.