Destiné à aider les nouveaux étudiants ultramarins venus s’installer dans l’Hexagone, l’événement "Campus outre-mer" a rassemblé des centaines de jeunes des Antilles, du Pacifique et de l'Océan Indien, samedi 5 septembre, dans les jardins du ministère des Outre-mer.
À peine entré sur le Campus, Julien, 20 ans est déjà conquis. "Cet événement est indispensable pour nous, explique le jeune Guadeloupéen, arrivé il y a quelques jours dans l'Hexagone. Il n’est pas facile de s’installer, il nous manque les bons conseils, les bonnes infos et les bonnes adresses".
Comme Julien, des centaines d'étudiants ultramarins se sont rendus au Campus Outre-mer, samedi 5 septembre. Dans une ambiance festive et studieuse à la fois, ils ont été accueillis dans les jardins du ministère des Outre-mer, à Paris. Pendant que certains appréciaient le spectacle de danses tahitiennes sur la pelouse, d’autres assistaient aux conférences destinées à aider les jeunes ultramarins dans leurs premiers pas d’étudiants dans l’Hexagone.
Dans les allées, des acteurs du monde économique et associatif conseillent les étudiants. Recherche de logement, mais aussi informations sur les mutuelles, les assurances, la mobilité, tous les aspects de la vie étudiante sont abordés sur les stands, fréquentés surtout par de jeunes antillais très présents sur le campus.
Ludivine et sa maman, Marie, sont ravies de rencontrer "d’autres étudiants des Antilles". "C’est un moyen de faire des connaissances et un réseau", confie la jeune martiniquaise qui fera bientôt sa rentrée en licence d’Espagnol, à Rennes. Pour sa maman, la période est stressante. "On a préparé cette rentrée à 8 000 km, ce n’était pas simple. Je suis venue avec elle pour m’assurer qu’elle serait bien installée, explique Marie. Ce sont quand même ses premiers pas vers l’indépendance".
Arrivés de Guyane, Anderson et Morgane sont venus au Campus dans l’espoir d’avoir de l’aide pour trouver un logement. Ils passent d’un stand à l’autre et multiplient les contacts auprès des associations ultramarines. "On est hébergé chez un oncle pour le moment, mais la rentrée approche et on n'a toujours rien, c’est angoissant, confie Morgane. Soit le logement n’est pas bien, soit il nous plaît, mais le propriétaire a peur parce que nos garants sont nos parents et qu'ils sont loin, en Guyane".
Gérer son stress, trouver un logement, mais aussi un stage, ce sont les thèmes abordés lors des conférences durant cette journée Campus Outre-mer. Dans le public, deux sœurs réunionnaises, Aurélie et Virgine qui vivent en métropole depuis 3 ans. "Je trouve qu’il y a des conseils utiles pour aider à vivre le déracinement, remarque Virginie. Ils mettent aussi en garde pour ne pas perdre notre objectif des études, au profit de la fête. Enfin, ils nous disent d’avoir confiance en nous et ça fait du bien de l’entendre".
Cette première édition du Campus Outre-mer a été inaugurée, samedi 5 septembre, par la ministre des outre-mer George Pau-Langevin, en présence d’élus mais aussi de l’ancien ministre Victorin Lurel.
"Quitter sa famille pour venir faire ses études en métropole est une épreuve", a expliqué la ministre qui a également connu l’expérience. "Je suis arrivée en métropole avec mes deux sœurs, et j’ai le souvenir de ne pas m’être sentie à l’aise, il y avait beaucoup de coups de blues", a confié la ministre, à La1ère.fr.
Ecouter ci-dessous les premiers pas de la ministre en tant qu'étudiante dans l'Hexagone :
De nombreux étudiants ultramarins échouent lors de leur première année d’études faute d’intégration réussie. "Ce taux d’échec doit baisser. L’éducation est Républicaine quand elle assure la réussite de tous ses élèves d’où qu’ils soient", a déclaré la ministre soulignant qu’il est "important que les jeunes ultramarins réussissent pour ensuite apporter leur expérience à leur territoire".
Comme Julien, des centaines d'étudiants ultramarins se sont rendus au Campus Outre-mer, samedi 5 septembre. Dans une ambiance festive et studieuse à la fois, ils ont été accueillis dans les jardins du ministère des Outre-mer, à Paris. Pendant que certains appréciaient le spectacle de danses tahitiennes sur la pelouse, d’autres assistaient aux conférences destinées à aider les jeunes ultramarins dans leurs premiers pas d’étudiants dans l’Hexagone.
Se faire aider pour s'installer
"J’aurais bien aimé qu’un tel événement existe, lorsque j’ai débarqué à Paris, il y a trois ans, s’exclame Ashley, 21 ans originaire de Martinique et ravie de découvrir un seul et unique endroit où les jeunes peuvent préparer leur rentrée. J’espère surtout que les nouveaux seront aidés dans leur recherche de logement parce-que c’était vraiment une galère pour moi lorsque je suis arrivée. D’ailleurs, depuis trois ans, même pendant les vacances, je ne lâche pas mon appart, de peur de le perdre !"
Logement, mutuelle, mobilité...
Dans les allées, des acteurs du monde économique et associatif conseillent les étudiants. Recherche de logement, mais aussi informations sur les mutuelles, les assurances, la mobilité, tous les aspects de la vie étudiante sont abordés sur les stands, fréquentés surtout par de jeunes antillais très présents sur le campus.#Mayotte , la #Polynésie , la #Guyane, la #Martinique et #SaintPierreEtMiquelon sont au #campusoutremer à Paris pic.twitter.com/A9TkbsZozl
— La1ere.fr (@la1ere) 5 Septembre 2015
"Les premiers pas vers l'indépendance"
Ludivine et sa maman, Marie, sont ravies de rencontrer "d’autres étudiants des Antilles". "C’est un moyen de faire des connaissances et un réseau", confie la jeune martiniquaise qui fera bientôt sa rentrée en licence d’Espagnol, à Rennes. Pour sa maman, la période est stressante. "On a préparé cette rentrée à 8 000 km, ce n’était pas simple. Je suis venue avec elle pour m’assurer qu’elle serait bien installée, explique Marie. Ce sont quand même ses premiers pas vers l’indépendance"."On se sent épaulé, ça remonte le moral "
À quelques mètres de là, le stress est aussi bien présent pour Mélanie, 19 ans, fraîchement arrivée de Nouvelle-Calédonie. "La métropole, c’est comme l’étranger pour nous, on n’a pas l’habitude et on n'a plus les parents pour nous guider, explique la jeune calédonienne. Cette expérience nous fera grandir et gagner en maturité, mais en attendant, ce n’est pas simple à gérer et c’est important de savoir que des associations et des aides existent spécialement pour nous. On se sent épaulé et moins perdu, ça remonte le moral".
Pas de logement avant la rentrée...
Arrivés de Guyane, Anderson et Morgane sont venus au Campus dans l’espoir d’avoir de l’aide pour trouver un logement. Ils passent d’un stand à l’autre et multiplient les contacts auprès des associations ultramarines. "On est hébergé chez un oncle pour le moment, mais la rentrée approche et on n'a toujours rien, c’est angoissant, confie Morgane. Soit le logement n’est pas bien, soit il nous plaît, mais le propriétaire a peur parce que nos garants sont nos parents et qu'ils sont loin, en Guyane".
Des conférences sur la vie étudiante
Gérer son stress, trouver un logement, mais aussi un stage, ce sont les thèmes abordés lors des conférences durant cette journée Campus Outre-mer. Dans le public, deux sœurs réunionnaises, Aurélie et Virgine qui vivent en métropole depuis 3 ans. "Je trouve qu’il y a des conseils utiles pour aider à vivre le déracinement, remarque Virginie. Ils mettent aussi en garde pour ne pas perdre notre objectif des études, au profit de la fête. Enfin, ils nous disent d’avoir confiance en nous et ça fait du bien de l’entendre".Atelier vie pratique au #campusoutremer
Un conseil simple : "évitez les absences. Allez en cours, persévérez !" pic.twitter.com/xdsbzGQzfz
— La1ere.fr (@la1ere) 5 Septembre 2015
Une première édition
Cette première édition du Campus Outre-mer a été inaugurée, samedi 5 septembre, par la ministre des outre-mer George Pau-Langevin, en présence d’élus mais aussi de l’ancien ministre Victorin Lurel."Quitter sa famille pour venir faire ses études en métropole est une épreuve", a expliqué la ministre qui a également connu l’expérience. "Je suis arrivée en métropole avec mes deux sœurs, et j’ai le souvenir de ne pas m’être sentie à l’aise, il y avait beaucoup de coups de blues", a confié la ministre, à La1ère.fr.
Ecouter ci-dessous les premiers pas de la ministre en tant qu'étudiante dans l'Hexagone :
De nombreux étudiants ultramarins échouent lors de leur première année d’études faute d’intégration réussie. "Ce taux d’échec doit baisser. L’éducation est Républicaine quand elle assure la réussite de tous ses élèves d’où qu’ils soient", a déclaré la ministre soulignant qu’il est "important que les jeunes ultramarins réussissent pour ensuite apporter leur expérience à leur territoire".