Les autorités cubaines ont annoncé qu'elles allaient permettre aux médecins ayant fait défection à l'étranger de revenir sans risquer aucune sanction. Une mesure sans précédent pour cette catégorie professionnelle depuis l'avènement du régime castriste.
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A l'exception de certains opposants, les médecins et infirmiers exilés étaient les derniers à être frappés de restrictions au retour sur l'île. Depuis les années 1960, ces professionnels "déserteurs" étaient frappés d'une interdiction de retour - même pour les visites ponctuelles - qui pouvait varier de quelques années au bannissement à vie selon les cas, puis d'une interdiction d'exercer sur l'île.
La réintégration professionnelle concernera également les professionnels de santé qui ont émigré légalement depuis la réforme migratoire de 2013, qui avait assoupli les conditions de départ et de retour des Cubains. Ces derniers étaient jusqu'à présent autorisés à revenir à Cuba, mais sans garantie de retrouver leur emploi.
A ce jour, environ 50.000 médecins et professionnels de santé déployés dans 68 pays, principalement au Brésil et au Venezuela, rapportent à l'Etat près de 10 milliards de dollars annuels. Dans certains pays, comme Haïti et la Dominique, ces services ne sont pas facturés.
Une réintégration professionnelle
Désormais ces médecins et infirmiers pourront revenir quand ils le voudront et retrouver un poste équivalent à leur dernière affectation dans le système de santé cubain, a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué publié par les médias d'Etat.La réintégration professionnelle concernera également les professionnels de santé qui ont émigré légalement depuis la réforme migratoire de 2013, qui avait assoupli les conditions de départ et de retour des Cubains. Ces derniers étaient jusqu'à présent autorisés à revenir à Cuba, mais sans garantie de retrouver leur emploi.
Des voyages moins réglementés
Avant la réforme migratoire, les conditions de voyage des professionnels de santé, comme les universitaires et les sportifs, étaient strictement réglementées pour éviter la fuite de cerveaux et de talents. Aujourd'hui, seuls certains spécialistes et chirurgiens ont besoin d'un feu vert des autorités pour voyager.Des médecins exilés qui rapportent des milliards à Cuba
Aucun chiffre officiel n'a jamais été publié par les autorités cubaines sur les défections des membres des missions médicales internationales, qui constituent la première source de revenus pour l'Etat cubain.A ce jour, environ 50.000 médecins et professionnels de santé déployés dans 68 pays, principalement au Brésil et au Venezuela, rapportent à l'Etat près de 10 milliards de dollars annuels. Dans certains pays, comme Haïti et la Dominique, ces services ne sont pas facturés.