Les expulsés de Pantin : un campement qui dure depuis trois semaines

Trois semaines après leur expulsion d'un entrepôt à Pantin, plus de vingt personnes continuent de camper au pied du bâtiment, dans l'attente de propositions de relogement de la mairie. Parmi les expulsés, des Maliens, des Haïtiens et une jeune maman guadeloupéenne.
Le 26 août dernier, 76 personnes ont été mises à la porte de ce bâtiment situé au 14 rue des Vignes à Pantin, sur ordre du Préfet.  Il s'agit pour la plupart de travailleurs célibataires, toujours sous le choc, car, disent-ils, pris au dépourvu.  C'est le bailleur en titre, un pasteur évangéliste qu'ils n'ont plus vu depuis de nombreux mois, qui était visé par la procédure d'expulsion. Depuis 2003, l'homme sous-louait une vingtaine de bureaux, reconvertis en studios, sans sanitaires.
 

Une jeune maman guadeloupéenne

Parmi les habitants de ces chambres devenues insalubres au fil du temps, une jeune maman, originaire de Guadeloupe. Elle était hébergée par son oncle. Aujourd'hui, elle et sa fille de 2 ans 1/2 ont été accueillies provisoirement par un ami. D'après l'Association Droit au Logement, 20% des expulsions réalisées par les forces de l'ordre ont lieu en Seine-Saint-Denis. 

regardez le reportage d'Angélique Le Bouter, Massimo Bulgarelli et Raël Moine :

Intervenants dans le reportage :
Simon Le Her, association Droit Au Logement
Levelt Jean Lambert, chauffeur pour personnes handicapées