Manuel Valls reconnaît l’inefficacité de la commission d’indemnisation des Victimes du nucléaire

Le Premier ministre, Manuel Valls, à Paris, le 16 avril 2015. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)
Dans un courrier adressé au Premier ministre, le député de Polynésie Jean Paul Tuaiva (UDI) demandait une meilleure indemnisation des victimes des essais nucléaires en Polynésie. Demande justifiée par le fait que la commission d’indemnisation n’avait accepté que 2% des demandes déposées.
Dans le passé, c'est le ministère de la Défense qui avait la tutelle sur la commission d'indemnisation. Mais depuis 2015, c’est le ministère de la santé de Marisol Touraine qui en a la charge. Commission à laquelle participe notamment un médecin, choisi par les associations de victimes. A l’occasion de ce changement de tutelle, c’est toute la Polynésie qui a été considérée comme zone contaminée, et la liste des maladies induites a été élargie, de même que les populations concernées. Les associations de défense des victimes des essais nucléaires estiment que 150 000 personnes pourraient être concernées.

Des dossiers en souffrance

Or cette nouvelle commission ne s’est mise au travail que depuis mars 2015, et nombre de dossiers sont toujours en souffrance. Jean Paul Tuaiva demande donc une nouvelle réforme du système d’indemnisation dans un courrier adressé au Premier ministre. Dans sa réponse au député, Manuel Valls reconnaît que la commission n’a pas eu l’efficacité escomptée. Il se dit "favorable à ce que cette question soit réexaminée, compte tenu du taux extrêmement faible (2%) de dossiers retenus par le Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN)".

Une réunion mi-octobre

Manuel Valls indique encore qu’il a demandé à Marisol Touraine, ministre de la Santé, de réunir la commission consultative de suivi des conséquences des essais nucléaires dans les tout prochains mois". Cette réunion devrait avoir lieu à la mi octobre".
Mais la nouvelle commission n’ayant travaillé véritablement que depuis 6 mois, le premier ministre estime qu’il est encore trop tôt pour la réformer.

Le courrier de Manuel Valls