Le Gwo Ka Jazz Festival de Paris célèbre la musique traditionnelle guadeloupéenne

Du 24 au 27 septembre, le 10e Gwoka Jazz Festival de Paris rend hommage au gwoka, genre musical caractéristique de l’identité guadeloupéenne. Les festivités se déroulent au New Morning dans le 10e arrondissement de Paris.
Pour la 10e édition du Gwoka Jazz Festival de Paris du 24 au 27 septembre, l’association REALI, organisatrice de l’évènement, a prévu une programmation exceptionnelle : 3 soirs de concerts du jeudi au samedi et un dimanche consacré aux performances de plusieurs compagnies de danse. C’est la scène du New Morning à Paris qui accueille les artistes, un an après l’entrée du gwoka au patrimoine mondial de l’Humanité.

Des "guerriers du gwoka" à l’affiche

Représentatif de l’identité guadeloupéenne et musique de résistance des esclaves d’origine africaine, le gwoka, associant musique, chant et danse, sera représenté par des musiciens de différentes générations. Le cru 2015 sera marqué par un retour aux sources, avec une volonté de célébrer les grands noms du genre, Gérard Pomer et Simen’n Kontra en tête. "Nous avons invité des figures incontournables, des guerriers du gwoka qui ont œuvré à maintenir cette musique en vie lorsque le zouk s’est popularisé au début des années 80", rappelle Raphaël Epaminondas, co-organisateur de la manifestation, contacté par la1ere.fr.

Brassage des genres

La soirée d’ouverture du jeudi 24 sera consacrée au jazz avec trois jeunes talents, Morik Band, Tricia Evy, Mina Agossi. "Une volonté d’ouvrir la programmation à d’autres courants, de ne pas faire un festival ghetto purement guadeloupéen. Par le passé, nous avons eu le bèlè martiniquais  puis la rumba congolaise. Cette année, nous mettons à l’honneur une autre musique de revendication", explique l'organisateur qui se félicite de la rencontre entre deux musiques aux "mêmes racines, nées dans les champs de coton et de canne". Un mélange incarné par Tricia Evy, étoile montante du jazz. La chanteuse réinterprétera "A koz dan biyé san fran", d’Erick Cosaque, titre inspiré des rythmes du gwoka.


Le "James Brown du Ka" sur scène

Le vendredi sera le temps fort du festival avec les tambouyés (joueurs de tambours) Gérard Pomer, Laurent Succab suivis de Simen’n Kontra et Indestwas Ka, "le James Brown du Ka", sourit Raphaël Epaminondas. Accompagnés du jeune Skalp-DBS qui présentera son nouvel album, les deux derniers groupes remonteront sur les planches samedi avant une journée dédiée à la danse dimanche au Théâtre de Ménilmontant. La compagnie Difé kako de Chantal Loial et la compagnie Boukousou de Max Diakok y feront découvrir le folklore guadeloupéen à travers des déclinaisons contemporaines du gwoka.

La programmation complète :