La France vient d’étendre son domaine maritime de près de 500.000 km2, au large des Outre-mer. Les limites extérieures du plateau continental au large de la Martinique et de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen ont été élargies.
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La France, qui dispose du deuxième domaine maritime au monde derrière les Etats-Unis, vient d’étendre de près de 500.000 km2 son domaine maritime au large de ses territoires d’outre-mer, soit environ la superficie de la métropole. C’est ce qu’a assuré à l'AFP Benoît Loubrieu, l'un des responsables auprès de l'Ifremer du programme français d'extension du plateau continental dit Extraplac.
Parmi les autres demandes déposées par la France, celle concernant l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Mais cette demande oppose Paris et Ottawa, le sous-sol marin étant en effet potentiellement riche en hydrocarbures.
Au large des Outre-mer
"Il s'agit des premiers décrets qui paraissent suite à toutes le démarches de soumission et d'examen" menées par la France auprès de l'ONU pour élargir son domaine maritime", a-t-il souligné. Les quatre décrets définissent les limites extérieures du plateau continental au large de la Martinique et de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen.Les recommandations de l’ONU
Ils précisent que ces limites sont fixées sur la base des recommandations rendues par la Commission des limites du plateau continental de l'ONU en avril 2012 pour les Antilles et les îles Kerguelen, et en septembre 2009 pour la Guyane et la Nouvelle-Calédonie.Les eaux internationales
Le droit de la mer fixe actuellement la zone économique exclusive d'un pays à 200 milles marins (environ 370 km) de ses côtes, lui donnant la souveraineté dans cette zone pour en exploiter les ressources du sol et du sous-sol. Au-delà, les eaux sont considérées juridiquement comme étant internationales.Les limites du plateau continental
Un pays a toutefois le droit de revendiquer l'extension de sa zone économique exclusive au-delà des 200 milles traditionnels, et jusque dans une limite de 350 milles, en faisant entrer en ligne de compte, études géologiques à l'appui, les limites de son plateau continental qui s'étend sous les eaux.Un différend avec le Canada sur Saint-Pierre-et-Miquelon
Si toutes les demandes soumises par la France, dans le cadre de la convention de l'ONU sur le droit de la mer (Montego Bay, 1982), étaient validées, le domaine maritime sous juridiction français pourrait augmenter d'au "moins un million de km2", selon Benoît Loubrieu.Parmi les autres demandes déposées par la France, celle concernant l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Mais cette demande oppose Paris et Ottawa, le sous-sol marin étant en effet potentiellement riche en hydrocarbures.