Pendant quatre jours, Paris a accueilli les « Warriors Pacific Climates ». Venus de Fidji, des Samoa, des Îles Marshall ou encore des Kiribati, ils sont tous victimes du réchauffement climatique. A l’aube de la COP 21, ils sont venus témoigner à Paris, pour être pris en compte.
Fabienne Acosta / Nordine Bensmail /La1ere.fr •
Ils s’appellent Radeana, Serge, Toani ou Litiana. Ces membres de l’ONG 350.org ont tous entre 20 et 30 ans. Depuis la semaine dernière, ils forment une délégation appelée « Les Guerriers du Pacifique », pour alerter sur la montée des eaux dans leurs petits états insulaires.
Pour eux, il y a urgence. Ils en ont assez d’être vus comme des victimes, alors ils sont devenus activistes. A Paris, ils ont participé au « Tour Alternatiba » ce week-end, un mouvement qui a rassemblé 50 000 personnes, place de la République, dans le but de se faire entendre avant la Conférence sur le climat (COP 21).
Georges Nacawa, 30 ans, Fidji "On se bat, on ne se laisse pas couler. On est là pour répandre notre message et dire aux décideurs de venir à la COP 21 avec un engagement fort, celui de faire la transition des énergies fossiles aux énergies renouvelables. "
Raedena Solomona, 25 ans, Samoa "Aujourd'hui, nous survivons plus que nous ne vivons. Nous adaptons constamment nos modes de vie: nous sommes contraints de reconstruire nos maisons, de réparer les routes en permanence et de renforcer les digues car, à chaque marée, la mer continue inlassablement de monter"
J’espère que les grandes nations vont militer pour nos îles et pas seulement pour leurs pays. On est encore jeunes. La plupart d’entres nous a des enfants et on veut qu’ils vivent dans des habitats corrects comme on a aujourd’hui.
Non seulement la géographie change, mais dans leurs îles, les poissons n’ont plus le même goût. Le Pacifique est aujourd’hui la première victime des déchets plastiques flottants dans la mer, le 7ème continent.
Les Guerriers du Pacifique veulent donc prouver que leurs lagons ne sont plus aussi paradisiaques qu’on veut bien le dire. Avant de rentrer chez eux, ils iront rencontrer le pape François, au Vatican, dans l’espoir de trouver une nouvelle oreille attentive à leurs problèmes.
Le reportage de France Ô / Outre-mer 1ère
Regardez le reportage de Moira Dineen et Nordine Bensmail :