La Réunionnaise Lydie Dussol, archéologue de l’environnement, remporte la bourse L’Oréal-Unesco

Lydie Dussol, archéologue
Lydie Dussol s’est vue décerner hier une bourse L’Oréal-Unesco à l’hôtel de ville de Paris. La jeune doctorante qui a grandi à La Réunion est spécialisée en archéologie environnementale. Elle prépare une thèse sur les liens entre les Mayas et leur environnement. 
Vingt jeunes femmes ont été choisies parmi plus de 821 candidates par un jury indépendant composé de 10 scientifiques de renom. Et parmi elle Lydie Dussol native de Saint-Pierre de La Réunion a remporté la bourse L’Oréal-Unesco.  La jeune femme a ainsi reçu un chèque de 15 000 euros pour accompagner ses travaux sur les Mayas et leur environnement sur le site de Naatchun au Guatemala au 1er millénaire après JC.
 
Remise du prix L'Oréal-Unesco 2015 à l'hôtel de ville de Paris


Archéologue de l'environnement

« A La Réunion, ma famille a été enthousiaste, raconte Lydie Dussol à La1ère.fr. Ma belle-mère esthéticienne était ravie que je reçoive une bourse L’Oréal ! Mon père, médecin à la retraite est très fier ». Lydie Dussol n’a pas choisi une matière banale. Cette chercheuse est archéologue de l’environnement, un domaine de recherche nouveau en plein essor.
 
Lydie Dussol sur le site de Naatchun au Guatemala


Les Mayas et la déforestation

« J’ai toujours voulu être archéologue, confie Lydie Dussol. Mes études m’ont mené vers les Mayas. Je travaille sur les charbons de bois utilisés à l’époque, précise-t-elle. Cela nous renseigne sur l’environnement de l’époque. Pour l’instant, mes données remettent en question l’image que nous avons des Mayas qui auraient surexploité leurs ressources et encouragé la déforestation ».
 
Naatchun au Guatemala

Le site de Naatchun au Guatemala

La jeune Réunionnaise se rend tous les ans sur le site de Naatchun au Guatemala suivre ce chantier mené par le CNRS depuis 2010. « Les Mayas, c’est une société complexe, poursuit la jeune femme passionnée, il serait illusoire de penser qu’ils ont exploité leur nature sans réfléchir au lendemain ».   
 
Lydie Dussol au Guatemala


Un prix connu aux Etats-Unis

Pour Lydie Dussol, ce prix L’Oréal-Unesco arrive au bon moment. « A l’étranger, ce prix est très connu, ajoute-t-elle. En plus, les Nord-américains adorent ce genre de bourse qui touche le grand public. Cela prouve que l’on est capable de chercher des financements. Et comme mes recherches portent sur le continent américain, cela tombe à pic. »