Ce dimanche 25 octobre est une journée d'élections cruciale pour la stabilisation politique d'Haïti. Les électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler la quasi-totalité de leurs représentants politiques.
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Les Haïtiens sont appelés à voter ce dimanche 25 octobre pour la présidentielle et pour renouveler la quasi-totalité de leurs représentants politiques, avec plusieurs années de retard sur le calendrier constitutionnel.
Les Haïtiens n’ont plus de maire depuis 2013. Faute de scrutins, ils ont été remplacés par des agents exécutifs intérimaires, nommés par la présidence. En janvier, le parlement haïtien a également cessé de fonctionner à cause du report répété des législatives. A l'issue de ce scrutin, l'Assemblée et le Sénat devrait donc reprendre leur travail en janvier 2016.
Après la chute de la dictature des Duvalier en 1986, Haïti a été marqué par l'instabilité politique avec une succession d'élections contestées et plusieurs coups d'Etat. La crise profonde entre l'exécutif et l'opposition depuis l'arrivée à la présidence de Michel Martelly en mai 2011 a empêché la tenue des élections locales et législatives.
Au-delà de la logistique, la sécurité constitue l'inquiétude première de tous les acteurs, des autorités aux candidats en passant par les électeurs et la communauté internationale. Le premier tour des législatives, qui s'était déroulé le 9 août, a été perturbé par des incidents violents et des fraudes. Deux personnes avaient été tuées dans des affrontements entre partisans. La police a annoncé le déploiement de 10.000 agents, avec le soutien de plus de 5.000 policiers et militaires de la Mission des Nations unies (Minustah).
Parmi les noms qui sortent du lot : Jovenel Moïse (soutenu par l'actuel chef de l'Etat) ; Jude Célestin (candidat pour la Ligue alternative pour le progrès et l'émancipation haïtienne (Lapeh) ; Moïse Jean-Charles (élu sénateur en 2009, il est à la tête du parti Piti Dessalines - en créole, "les enfants de Dessalines" - , du nom du héros national de l'indépendance) ; et Maryse Narcisse (qui a été membre du cabinet particulier du président Jean-Bertrand Aristide).
Quelles élections ?
Les 5,8 millions d'électeurs vont devoir déposer quatre bulletins de vote dans quatre urnes différentes ce dimanche. Ils vont élire leur président, leurs députés et sénateurs et leurs maires.Les Haïtiens n’ont plus de maire depuis 2013. Faute de scrutins, ils ont été remplacés par des agents exécutifs intérimaires, nommés par la présidence. En janvier, le parlement haïtien a également cessé de fonctionner à cause du report répété des législatives. A l'issue de ce scrutin, l'Assemblée et le Sénat devrait donc reprendre leur travail en janvier 2016.
Dans quel contexte ?
Depuis le séisme ravageur de janvier 2010, qui a fait plus de 200.000 morts et jeté à la rue un million et demi d'habitants, le pays le plus pauvre des Amériques a entamé un long processus de reconstruction, ralenti par le contexte politique conflictuel.Après la chute de la dictature des Duvalier en 1986, Haïti a été marqué par l'instabilité politique avec une succession d'élections contestées et plusieurs coups d'Etat. La crise profonde entre l'exécutif et l'opposition depuis l'arrivée à la présidence de Michel Martelly en mai 2011 a empêché la tenue des élections locales et législatives.
Quels enjeux ?
Ces quatre scrutins sont un défi logistique pour Haïti. A travers le pays, les plus de 13.000 bureaux de vote, très souvent des espaces exigus, vont donc devoir disposer quatre urnes différentes.Au-delà de la logistique, la sécurité constitue l'inquiétude première de tous les acteurs, des autorités aux candidats en passant par les électeurs et la communauté internationale. Le premier tour des législatives, qui s'était déroulé le 9 août, a été perturbé par des incidents violents et des fraudes. Deux personnes avaient été tuées dans des affrontements entre partisans. La police a annoncé le déploiement de 10.000 agents, avec le soutien de plus de 5.000 policiers et militaires de la Mission des Nations unies (Minustah).
Qui sont les favoris ?
Il y a 54 candidats en lice pour succéder au président haïtien Michel Martelly. Certains, minoritaires, ont annoncé l'abandon de leur campagne au profit des prétendants avec une plus large popularité, mais n'ayant pas fait défection dans les délais impartis, tous ont leur portrait, leur nom, le symbole et le numéro de leur parti sur le bulletin de vote : un casse-tête pour la moitié des électeurs qui sont analphabètes.Parmi les noms qui sortent du lot : Jovenel Moïse (soutenu par l'actuel chef de l'Etat) ; Jude Célestin (candidat pour la Ligue alternative pour le progrès et l'émancipation haïtienne (Lapeh) ; Moïse Jean-Charles (élu sénateur en 2009, il est à la tête du parti Piti Dessalines - en créole, "les enfants de Dessalines" - , du nom du héros national de l'indépendance) ; et Maryse Narcisse (qui a été membre du cabinet particulier du président Jean-Bertrand Aristide).
Je crois en Haïti et je veux la remettre debout.
— Jude Celestin (@JCelestin2016) 25 Octobre 2015