La jeune femme, première dauphine de Miss France 2015, représentera la France à Miss Monde le 19 décembre à Sanya en Chine. Une compétition sur laquelle les Polynésiens fondent beaucoup d’espoir. Alors, pour ne pas les décevoir, Miss Tahiti s’astreint à une préparation très rigoureuse.
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Le cours de sport est sans doute le plus éprouvant. Pour sculpter sa silhouette, bien sûr, mais aussi pour affronter les autres candidates au saut en longueur ou à la course à pied. Ça ne lui fait pas peur : adepte de randonnées et de wakeboard, Hinarere Taputu, miss Tahiti 2014, est en très bonne condition physique. En tant que première dauphine de Miss France 2015, la jeune femme a été sélectionnée pour représenter la France au concours de Miss Monde qui se déroulera le 19 décembre à Sanya en Chine. Sa préparation passe également par la culture générale. En une demi-heure, Fred Cibard, un fin connaisseur du pays, lui parle des fleuves chinois, des pays limitrophes, et lui enseigne quelques notions d'histoire et d'économie.
Hinarere, elle, n'était "pas née pour être Miss" selon elle. Contrairement à l'une de ses grandes soeurs, qui a été dauphine de Miss Tahiti en 2005. Ou à sa petite soeur Keala, qui, à 15 ans, a déjà été dauphine de Miss Teenager Nouvelle-Zélande. Car Hinarere, née de père Rurutu (une île de l'archipel des Australes, au sud de la Polynésie) et d'une mère belge, a une grande famille : "six frères et soeurs, et mon père vient d'une famille de dix-huit enfants".
L'origine, peut-être, de son combat pour les enfants défavorisés. Elle s'est engagée auprès de SOS Villages d'enfants, une association polynésienne qui s'occupe d'orphelins, d'enfants abandonnés, ou placés par la justice. A 25 ans, diplômée d'un master de management et gestion des "resort", Hinarere Taputu souhaite voyager, et décrocher un poste d'encadrement dans le tourisme. Après Miss Monde, où elle représentera à la fois ses îles et son pays, deux terres aux antipodes l'une de l'autre.
La Miss portera au moins deux robes par jour, pendant le mois qui précédera l'élection.
Mais il faut déjà partir aux essayages. La directrice du Comité Miss Tahiti, Leiana Faugerat, ouvre un local dans un hôtel désaffecté de Papeete. Un rêve de petite fille : des dizaine de robes raffinées sont alignées sur des portants, à côté de luxueuses paires de chaussures. Hinarere en passe quelques-unes, tournoie devant le miroir, cherche l'approbation de son coiffeur. C'est oui : cette robe rose argenté est réservée pour un dîner officiel. La Miss en portera au moins deux par jour, pendant le mois qui précédera l'élection.Apprendre les rudiments chinois, ou la manière de recevoir une carte de visite
Hinarere Taputu finit sa matinée-marathon aux côtés d'Hinano Guérin. Cette Polynésienne est docteur en sociologie de la langue et de la culture chinoise : elle lui apprend à éviter les impairs. La leçon du jour : le verre à cocktail. "Mets toujours ton verre plus bas que la personne avec laquelle tu vas trinquer" lui explique-t-elle en joignant le geste à la parole. Elle lui enseigne aussi les rudiments du chinois, ou la manière de recevoir une carte de visite. Hinano Guérin est employée au ministère du tourisme polynésien, qui espère que le joli minois de Hinarere encouragera les Chinois à visiter Tahiti et ses îles.Vaincre la malédiction
Les Polynésiens à fondent beaucoup d'espoirs sur cette élection. Beaucoup veulent vaincre la malédiction Miss France : les trois dernières Miss Tahiti, dont Hinarere, ont échoué à une marche du titre. Le système de vote du public n'est pas à l'avantage de la Polynésie : "Le Nord-Pas-De-Calais, c'est trois millions d'habitants : avec nos 280.000 habitants, on ne fait pas le poids" regrette la directrice du Comité Miss Tahiti. Mais, le 19 décembre, ses protégées courront pour deux titres : pendant que Hinarere Taputu défilera pour Miss Monde, Vaimiti Teiefitu concourra à Miss France.
Six frères et soeurs et un père issu d'une famille de dix-huit enfants
Hinarere, elle, n'était "pas née pour être Miss" selon elle. Contrairement à l'une de ses grandes soeurs, qui a été dauphine de Miss Tahiti en 2005. Ou à sa petite soeur Keala, qui, à 15 ans, a déjà été dauphine de Miss Teenager Nouvelle-Zélande. Car Hinarere, née de père Rurutu (une île de l'archipel des Australes, au sud de la Polynésie) et d'une mère belge, a une grande famille : "six frères et soeurs, et mon père vient d'une famille de dix-huit enfants". L'origine, peut-être, de son combat pour les enfants défavorisés. Elle s'est engagée auprès de SOS Villages d'enfants, une association polynésienne qui s'occupe d'orphelins, d'enfants abandonnés, ou placés par la justice. A 25 ans, diplômée d'un master de management et gestion des "resort", Hinarere Taputu souhaite voyager, et décrocher un poste d'encadrement dans le tourisme. Après Miss Monde, où elle représentera à la fois ses îles et son pays, deux terres aux antipodes l'une de l'autre.