Les stocks mondiaux de nickel s’amincissent encore, les cours du métal frémissent

Alliage de nickel et de fer LARCO (Grèce) pour l'industrie européenne de l'acier inoxydable.
Après le Metal Bulletin de Londres et le grand négociant Triland Metals il y a deux semaines, puis les banques BNP-Paribas et Citigroup la semaine dernière, les experts allemands, auprès de l'industrie du nickel et de l’acier inoxydable, confirment la baisse des stocks mondiaux de nickel.
Tenir jusqu’à la reprise, c’est le dilemme de l’industrie mondiale du nickel et ce dilemme vaut tout particulièrement pour la Nouvelle-Calédonie. Pour la première fois depuis longtemps, la production mondiale de métal est inférieure à la consommation. Oryx Commodity qui est le principal analyste des matières premières pour l'industrie allemande de l'acier inoxydable confirme la baisse des stocks mondiaux de nickel. Dans sa dernière note d'analyse, que La1ere.fr s'est procurée, l'expert allemand table sur une réduction significative des stocks de nickel du LME : "Au plus haut en juin 2015 avec 471 000 tonnes, les stocks de nickel métal sont tombés à 429 000 tonnes ce lundi 26 octobre, soit une baisse de 42 000 tonnes (8,9 %)."

Extraits de la note d’analyse d’Oryx Commodity

"En ce qui concerne les cours du nickel au London Metal Exchange (LME), la consolidation des prix est confirmée. Depuis fin septembre, un mouvement de reprise est apparu, il devrait se poursuivre vers un potentiel de 12.000 dollars par tonne de métal dans les premiers mois de 2016. Les analystes mondiaux s'accordent sur un point, la récente baisse des prix est allée trop loin. Sans exclure un nouvel accès de faiblesse du marché chinois, les marchés asiatiques ont bien récupéré. Même avec une croissance limitée à 7 %, la Chine reste la locomotive de l'économie mondiale et les commandes de nickel pour son industrie de l'acier inoxydable ont augmenté. (…) Il n'est pas étonnant que le groupe d'étude international du nickel (INSG) estime que la demande mondiale de nickel en 2016 sera de 1.942 millions de tonnes, en hausse de 3 %, avec un déficit d'approvisionnement de 23.000 tonnes. À l'occasion de la semaine du LME à Londres, un des plus grands producteurs mondiaux de nickel, la société russe Norilsk-Nickel a déclaré aux médias que les prix du nickel vont remonter en raison d'une baisse de la production mondiale et de l'abandon de nombreux projets métallurgiques."

La tendance au LME

À Londres, lundi soir, les cours du nickel étaient toujours en hausse à 10.600 dollars la tonne (1,87 %) et les stocks mondiaux toujours en baisse à 429.000 tonnes.