Cinq historiens et un cartographe ont mis leur savoir en commun pour rédiger un "Grand Atlas des empires coloniaux" (éditions Autrement). Comportant 370 cartes et infographies, cet ouvrage de référence parcourt avec brio toute l’histoire des empires coloniaux du XVe au XXIe siècle.
Pour qui s’intéresse à l’histoire et plus particulièrement à l’histoire des colonisations, ce livre est parfait. L’ouvrage est centré sur les itinéraires de la colonisation européenne, historiquement la plus importante dans la période considérée (XVe - XXIe siècle), mais des chapitres sont également consacrés à l’empire colonial japonais, ainsi qu’aux problématiques coloniales au Sahara occidental et en Palestine, entre autres.
Colonisation mercantiliste, circulation des hommes entre colonies et métropoles, décolonisation, émergence du Tiers-monde (comportant un chapitre entier sur le psychiatre et essayiste martiniquais Frantz Fanon), aide au développement, l’Atlas brosse le panorama complet de six siècles d’une histoire cruciale pour l’établissement du monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. Une partie du livre se penche aussi très intelligemment sur les « questions néocoloniales et postcoloniales », avec des analyses sur le « pré carré français en Afrique », les rapatriés d’Algérie et les harkis, la question de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, et les émeutes urbaines de 2005 dans l’Hexagone.
Que retenir à la lecture de cet Atlas ? L’évolution de l’humanité a toujours été basée sur les échanges, humains et commerciaux. Lors de leurs multiples rencontres, les peuples se sont mélangés, métissés, physiquement et culturellement. Dans des conditions parfois dramatiques, ils se sont aussi enrichis mutuellement, donnant naissance à des traits culturels, des inventions, des techniques et des langues uniques. Cela vaut sans doute la peine d’être rappelé, à l’heure où les tenants de théories racialistes distillent leur venin dans une société déboussolée sur le plan politique, et devenue poreuse aux fantasmes de démagogues incultes.
Colonisation mercantiliste, circulation des hommes entre colonies et métropoles, décolonisation, émergence du Tiers-monde (comportant un chapitre entier sur le psychiatre et essayiste martiniquais Frantz Fanon), aide au développement, l’Atlas brosse le panorama complet de six siècles d’une histoire cruciale pour l’établissement du monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. Une partie du livre se penche aussi très intelligemment sur les « questions néocoloniales et postcoloniales », avec des analyses sur le « pré carré français en Afrique », les rapatriés d’Algérie et les harkis, la question de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, et les émeutes urbaines de 2005 dans l’Hexagone.
Diversité des itinéraires
Concernant la construction et le développement des empires, l’amplitude et la complexité et des parcours de l’Europe colonisatrice sont détaillés de façon claire grâce à une remarquable cartographie. Quelques 370 cartes et schémas nous permettent de voir en un clin d’œil la diversité des itinéraires et les formidables déplacements de population. De manière volontaire ou pas, de l’Europe à l’Afrique aux Amériques et vers l’Asie, et dans toutes les directions, parfois inattendues, les hommes se sont toujours rencontrés. Certes, bien souvent avec des volontés impériales et de domination, dont les conséquences furent tragiques comme l’esclavage.Que retenir à la lecture de cet Atlas ? L’évolution de l’humanité a toujours été basée sur les échanges, humains et commerciaux. Lors de leurs multiples rencontres, les peuples se sont mélangés, métissés, physiquement et culturellement. Dans des conditions parfois dramatiques, ils se sont aussi enrichis mutuellement, donnant naissance à des traits culturels, des inventions, des techniques et des langues uniques. Cela vaut sans doute la peine d’être rappelé, à l’heure où les tenants de théories racialistes distillent leur venin dans une société déboussolée sur le plan politique, et devenue poreuse aux fantasmes de démagogues incultes.