Une élue municipale compare Christiane Taubira à un singe, la maire refuse de la sanctionner

La ministre de la Justice, Christiane Taubira est à nouveau visée par des attaques racistes.
En Indre-et-Loire, à Saint-Martin-le-Beau, une conseillère municipale a posté sur son compte Facebook, plusieurs commentaires racistes à l’encontre de Christiane Taubira, la ministre de la Justice. La maire de la ville (Les Républicains) refuse de la sanctionner.
Christiane Taubira est à nouveau visée par des attaques racistes révélées par La Nouvelle République. Selon le quotidien, l’association SOS Racisme d'Indre-et-Loire a dénoncé, lundi 26 octobre, le "racisme vulgaire" d'une élue municipale de Saint-Martin-le-Beau. Membre de la majorité Les Républicains de sa commune, Roseline Dagnas a posté sur Facebook plusieurs commentaires racistes à l'encontre de Christiane Taubira, la ministre de la Justice.

"Un singe qui attend sa banane"

L'association SOS Racisme d'Indre-et-Loire a publié deux captures d'écran de commentaires et photos postés par l'élue. "C'est une ministre de la Justice, ça ?" A cette question posée sur une photo de christiane Taubira, elle répond : "Non, un singe qui attend sa banane."

Une plainte déposée

SOS Racisme va déposer plainte pour "incitation à la haine raciale". "Pas question que cela continue. C'est une élue ! Si les faits sont avérés, il faudrait l'exclure du conseil municipal", estime Pierre Nzinda, président de SOS Racisme d'Indre-et-Loire.

Pas de démission

La maire (Les Républicains) de Saint-Martin-le-Beau estime que sa conseillère municipale n'est pas raciste. "Je connais Mme Dagnas depuis longtemps, je ne l'ai jamais entendue tenir de propos racistes, assure Angélique Delahaye, interrogée par France 2. Elle a eu dans son entreprise des tas de salariés de toute nationalité. (...) Je sais qu'elle ne l'a pas fait dans cette intention-là. Pour moi, c'est de la bêtise humaine, du commentaire idiot sur la politique."

Angélique Delahaye refuse de demander la démission de la conseillère municipale. Les captures d’écran seront évoquées devant le bureau municipal ces jours-ci. "Si la justice estime que c'est répréhensible, alors je prendrai acte de la décision de la justice", affirme la maire.