Mini Transat: cap sur la Guadeloupe

Les 63 solitaires de la Mini Transat ont pris ce samedi après-midi à Lanzarote (Canaries) le départ de la seconde manche en direction de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), où les premiers sont attendus à la mi-novembre après quelque 2770 milles (environ 5130 km) de mer.
Les bateaux de la Mini Transat, tous longs de 6,50 m maximum, ont quitté Lanzarote à 15h10 heure française, avec un vent de nord-est d'environ 25 noeuds et une mer agitée. Le Français Julien Pulvé (Novintiss) a pris le meilleur départ. Celui-ci avait été retardé par les organisateurs en raison d'un mouvement de ferry dans le port de Lanzarote.

La flotte de la Mini Transat-îles de Guadeloupe se répartit entre prototypes et bateaux de série. En protos, le favori Davy Beaudart (Flexirub), à la barre d'un plan Raison de 2014, a effectué une véritable démonstration dans la première étape, l'emportant haut la main. Il sera encore l'homme à battre dans cette deuxième étape.

Chez les bateaux de série, un peu moins rapides, un autre Français, Ian Lipinski (Entreprises Innovantes), s'est imposé. Il avait les faveurs des pronostics et sera lui aussi dans le collimateur des autres skippers. "Il y a forcément un peu plus de tension parce que traverser l'Atlantique, ce n'est pas anodin", a confié Beaudart peu avant le départ de cette seconde manche. "Je vais surtout essayer de naviguer proprement, c'est le meilleur moyen de se faire plaisir".

Petits dragsters océaniques

"Ça va, je me sens bien. J'ai un peu de marge, ça devrait me permettre de faire un départ prudent", a pour sa part déclaré Lipinski." Ce qui est certain, c'est que si des gars attaquent pied au plancher je ne vais pas prendre le risque de les suivre et de casser".

Un total de 71 "Ministes" avaient pris le départ de la première manche le 19 septembre à Douarnenez (Finistère). La "Mini" a consacré quelques uns des plus grands noms de la voile française et étrangère: Yves Parlier, Michel Desjoyeaux, Thomas Coville, Isabelle Autissier, le Suisse Yvan Bourgnon et la Britannique Ellen MacArthur. Entre autres...

Cette course unique au monde, née en 1977, reste une référence, presque un passage obligé pour tout coureur hauturier désireux d'attaquer la classe Figaro ou les luges océaniques du Vendée Globe. Et c'est sur ces petits dragsters océaniques, véritables bateaux laboratoires, que sont apparus les premier mâts en carbone, quilles pendulaires,
dérives asymétriques et autres ballasts désormais banalisés.