Glob’îles #7 : Léon Tisgra, le Pierre Rabhi de la Martinique

Léon Tisgra, l'un des pionniers du bio en Martinique
La1ère poursuit sa série de reportages hebdomadaires avant la Conférence climat, la COP21 qui aura lieu à Paris à partir de 30 novembre. Pour son septième volet, Glob’îles part à la rencontre de Léon Tisgra, l’un des pionniers du bio en Martinique.
Sur les hauteurs de Saint-Pierre en Martinique, à Fonds-Saint-Denis, se trouve le domaine de  Léon Tisgra. A 57 ans Tonton Léon comme on l’appelle sur place est l’un des pionniers de l’agriculture biologique sur l’île. Son savoir lui vient de son père, un adepte du jardin créole. Regardez ce reportage de La1ère :
 
Dans le cadre de la COP 21, portrait d'un agriculteur écolo de Martinique, Léon Tisgra

Ce jardin auquel s’intéressent aujourd’hui des chercheurs de l’INRA (Institut national de recherche agronomique) a été imaginé d’abord par les Amérindiens, puis les esclaves quand ils avaient un lopin de terre. Le jardin créole doit sa vitalité à la diversité des plantes qui le compose.

Sans pesticides, ni engrais

Léon Tisgra s’inspire beaucoup de ces pratiques traditionnelles. Par exemple, certaines associations de plantes sont très utiles. Si on met des salades et des oignons côte à côte cela fait fuir les parasites, donc pas besoin de pesticides. Par ailleurs, dans le jardin créole qui est varié,  les plantes sous terre se livrent à un système de troc. Les ignames donnent de l’azote tandis que les haricots fournissent du carbone. Donc pas besoin d’engrais.

Léon Tisgra en train de faire du billonnage

Les apports du billonnage

On l’a vu dans le reportage, Léon Tisgra connaît pleins de trucs pour s’occuper de sa terre, en particulier, le billonnage. Dans son champ en pente, il fait comme des palliers. Cette technique est très utile, car elle permet de lutter contre l’érosion des sols en cas de cyclone ou tout simplement de forte pluie. Le billonnage permet également de faire face au manque d’eau, une technique très utile en période de sécheresse comme c’est le cas en ce moment aux Antilles en raison du phénomène climatique El Niño.