Le budget 2016 des outre-mer approuvé par l'Assemblée nationale

L'Assemblée a approuvé mardi soir le budget du ministère des Outre-mer qui est préservé à un peu plus de 2 milliards d'euros pour 2016, essentiellement porté sur des mesures en faveur des entreprises, de l'emploi et du logement social.
Les députés d'outre-mer présents se sont tous félicités de l'annonce il y a quelques jours de la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin de prolonger le cadre de défiscalisation pour les entreprises jusque fin 2020, même s'ils auraient souhaité aller plus loin.

 
Un amendement pour la Polynésie

Les députés ont adopté un amendement du gouvernement qui fixe la dotation d'autonomie de la Polynésie à 80 millions d'euros en 2016 contre 84 millions en 2015, soit une baisse deux fois moins importante que pour les dotations accordées aux collectivités en métropole. "En gestion, vous aurez les 84 millions, on prendra sur notre budget", a cependant assuré la ministre aux députés de Polynésie. "C'est avec un soulagement tout relatif que mon groupe accueille ce budget qui ne donne pas à ces économies particulièrement fragiles la possibilité de se mettre sur la voie du rattrapage", a jugé Daniel Gibbes pour Les Républicains.

Exonérations de charges sociales               

Le poste le plus important du budget est celui des exonérations de charges sociales patronales pour 1,150 milliard d'euros (54% du budget) qui vont concerner 53% des salariés d'outre-mer. La baisse de ces aides (81 millions d'euros) est largement compensée, selon la ministre, par des mesures comme le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) outre-mer fixé à 9% contre 6% dans l'Hexagone et d'un équivalent CICE à 12% pour les secteurs dits "exposés" (tourisme, hôtellerie, transports, agroalimentaire, recherche, nouvelles technologies de l'information et de la communication - NTIC).

Aide en cas de deuil

Parmi les autres points notables du budget, le Service militaire adapté (SMA), fort de ses taux élevés d'insertion professionnelle, avec 57 M EUR pour atteindre 6.000 jeunes par an à la fin du quinquennat. Enfin, une aide pour payer un billet d'avion en cas de deuil dans un territoire ultramarin ou pour rapatrier le corps d'un défunt est mise en place.