Suite de notre visite guidée des rues ultramarines de Paris. Grande artère triste, le boulevard double le périphérique parisien sur plus d'un kilomètre, jusqu'au bois de Vincennes. Auparavant fréquenté par des prostituées, aujourd'hui, des vélos empruntent sa longue piste cyclable.
À la limite de Paris, le boulevard de la Guyane marque la frontière entre 12e arrondissement de la capitale et la ville de Saint-Mandé. Long de 1100 mètres et large de 24, il est bordé côté impair par le périphérique, triste mur grisâtre de trois mètres de haut masquant la vue sur la capitale. Côté pair : quelques pavillons cossus en meulière, pierre traditionnelle du bassin parisien, au début du boulevard avenue Daumesnil. Sur l''autre versant, à partir de la rue Edouard-Lartet qui coupe l'artère à sa moitié, se trouvent des rangées d'immeubles récents sans caractère.
Sur les bâtiments, de nombreux panneaux indiquent que des logements sont à vendre. Selon prix-immobilier.fr, un site spécialisé dans l'estimation des biens, le prix moyen du mètre carré est de 7217 euros pour un appartement, 7885 pour une maison. Pour s'offrir un logement sur le boulevard de la Guyane avec vue sur le périphérique, il faudra donc débourser environ 375 000 pour un 50 m2, une bonne affaire, en région parisienne.
Cliquez sur les points de couleur pour découvrir les photos du boulevard de la Guyane :
Ancien chemin ouvert le 18 avril 1929, le boulevard de la Guyane prend sa dénomination actuelle le 4 juin 1962. Il est aménagé lors de la construction du "périph", absorbant une partie du boulevard Carnot. Aujourd'hui, il est bien moins fréquenté par les voitures que son illustre voisin, "sans cesse embouteillé aux heures de pointe", indique un passant.
Sur les bâtiments, de nombreux panneaux indiquent que des logements sont à vendre. Selon prix-immobilier.fr, un site spécialisé dans l'estimation des biens, le prix moyen du mètre carré est de 7217 euros pour un appartement, 7885 pour une maison. Pour s'offrir un logement sur le boulevard de la Guyane avec vue sur le périphérique, il faudra donc débourser environ 375 000 pour un 50 m2, une bonne affaire, en région parisienne.
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Ancien chemin ouvert le 18 avril 1929, le boulevard de la Guyane prend sa dénomination actuelle le 4 juin 1962. Il est aménagé lors de la construction du "périph", absorbant une partie du boulevard Carnot. Aujourd'hui, il est bien moins fréquenté par les voitures que son illustre voisin, "sans cesse embouteillé aux heures de pointe", indique un passant.
Prostitution dans les années 90
L'artère est sans attrait, mais pas sans histoire. Dans les années 90, des dizaines de prostituées arpentaient le boulevard, "les camionnettes stationnaient la nuit tombée", se souvient un retraité sorti faire sa balade matinale. "C'était pire boulevard Soult, de l'autre côté du périphérique", ajoute-t-il. Aujourd'hui encore, quelques femmes attendent leur client sous le pont de la rue Edouard-Lartet. Elles n'accepteront pas de raconter leur quotidien à la1ere.fr.
Baladez-vous sur le boulevard de la Guyane grâce à Google Street View :
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Une des plus grandes pistes cyclables de Paris
La caractéristique principale de la voie est sans doute sa longue piste cyclable, "une des plus vastes de la capitale", explique Manuel Errera, un riverain qui tient un blog d'information sur le quartier. Sous les platanes, la promenade mène à la Porte Dorée, entrée du bois de Vincennes. Le boulevard de Guyane qui se termine sur une forêt, un clin d'œil végétal à ce territoire qui abrite le massif forestier le plus grand de France.