Le CollectifDom a perdu mardi le procès pour injure raciale qu'il avait intenté à l'humoriste Nicolas Bedos. Il reprochait à ce dernier des chroniques publiées dans Marianne lesquelles il employait les expressions "indolence insulaire", "autochtones oisifs" et "enculé de nègre".
Ses propos sur l'"indolence insulaire" ne seront pas condamnés. L'humoriste Nicolas Bedos était poursuivi en justice par le CollectifDom (Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais) pour deux chroniques écrites fin 2012, dans lesquelles Nicolas Bedos narrait ses vacances en Guadeloupe.
C'est son portrait des habitants de l'archipel, effectué, comme le reste de ses chroniques sur un ton humoristique et décalé qui a fait tiquer l'association. "Gilles, notre guide(…) merveilleux produit de l'indolence insulaire", écrivait-il le 9 décembre 2012, poursuivant son récit par la leçon de sagesse que le guide lui aurait administrée et le concluant par un "enculé de nègre" amer. Une autre description des "autochtones oisifs" a également attiré l'attention du CollectifDom.
Un avis suivi par les juges qui ont estimé que "loin d'être un terme de mépris", l'expression "indolence insulaire" "est appliquée à une personne présentée positivement".
De même, dans la fameuse expression "enculé de nègre", les juges ont vu un terme " à la hauteur du dépit du narrateur quant à sa propre situation", le propos "ne peut être pris au premier degré, le stéréotype raciste étant utilisé pour ridiculiser la vie, finalement misérable, du narrateur".
C'est son portrait des habitants de l'archipel, effectué, comme le reste de ses chroniques sur un ton humoristique et décalé qui a fait tiquer l'association. "Gilles, notre guide(…) merveilleux produit de l'indolence insulaire", écrivait-il le 9 décembre 2012, poursuivant son récit par la leçon de sagesse que le guide lui aurait administrée et le concluant par un "enculé de nègre" amer. Une autre description des "autochtones oisifs" a également attiré l'attention du CollectifDom.
Tout le monde en prend pour son grade
Début octobre, face à la barre, le président du Collectif Daniel Dalin dénonçait le caractère "méprisant de stéréotypes issus des thèses racistes". Mais déjà la procureur assurait ne pas voir de caractère racial dans les termes employés par l'humoriste. "On peut se poser la question pour ‘enculé de nègre’, mais dans la chronique, tout le monde en prend pour son grade", argumentait-elle.Un avis suivi par les juges qui ont estimé que "loin d'être un terme de mépris", l'expression "indolence insulaire" "est appliquée à une personne présentée positivement".
De même, dans la fameuse expression "enculé de nègre", les juges ont vu un terme " à la hauteur du dépit du narrateur quant à sa propre situation", le propos "ne peut être pris au premier degré, le stéréotype raciste étant utilisé pour ridiculiser la vie, finalement misérable, du narrateur".