Le diabète, cette maladie silencieuse,touche environ 4% des Français. Les Ultramarins sont jusqu'à deux fois plus nombreux à souffrir de la maladie. Résultat: le taux d'amputation et de décès lié au diabète reste particulièrement élevé dans les Outre-mer
On estime que plus de 3 millions de personnes en France souffrent du diabète. Mais ces chiffres révèlent d'importantes inégalités régionales et de très fortes prévalences dans les Outre-mer.
Ainsi, en Guadeloupe, ce serait 8,1% de la population qui serait concernée, à la Réunion 8,8%, en Martinique 7,4% et en Guyane 7,3%. Des chiffres qui ne comprennent pas les très nombreux malades qui s'ignorent. Ils seraient plusieurs centaines de milliers à l'échelle nationale, selon la Fédération française des diabétiques.
Autre chiffre alarmant: le taux de mortalité lié au diabète est beaucoup plus élevé Outre-mer, Ainsi en Guyane avec 68/100 000 habitants, il s'élève à plus du double de la moyenne nationale. De même c'est dans les Outre-mer que le taux d'amputation lié au diabète est le plus élevé. En cause: des blessures parfois minimes qui cicatrisent difficilement à cause de la maladie et ne sont pas traitées assez rapidement.
En 2014, dans un rapport sur la santé dans les Outre-mer, la Cour des comptes dressait un bilan alarmant sur le surpoids et l'alimentation des ultramarins. "En Polynésie française, la prévalence du surpoids est de 69,9 %, dont 40,4 % au stade de l’obésité ; 70 % des plus de 18 ans sont en surcharge pondérale et 40 % souffrent d’obésité.
En Nouvelle-Calédonie, 54,2 % des adultes avaient en 2010 un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25, dont 26,5 % d’obèses. À Wallis-et-Futuna, 87,3 % de la population est en surcharge pondérale ou obèse, contre 48,9 % en métropole", écrivaient les auteurs du rapport.
Conséquences: une forte prévalence du diabète de type 2 (90% des diabètes) favorisé par des facteurs génétiques et la consommation excessives de sucres est constatée dans ces régions.
A la Réunion, une étude est sur le point d'être lancée. Son objectif: trouver les gènes prédictifs au diabète. Cinquante-deux familles devraient y participer, des familles dont au moins un membre est diabétique et dialysé.
Des échantillons de sang seront prélevés et envoyés dans l'Hexagone afin de tenter de déceler les gènes impactant le diabète. Les résultats devraient être connus fin 2012.
Ecouter le reportage d'Antoine Garnier pour Radio Réunion 1ere
Ainsi, en Guadeloupe, ce serait 8,1% de la population qui serait concernée, à la Réunion 8,8%, en Martinique 7,4% et en Guyane 7,3%. Des chiffres qui ne comprennent pas les très nombreux malades qui s'ignorent. Ils seraient plusieurs centaines de milliers à l'échelle nationale, selon la Fédération française des diabétiques.
Autre chiffre alarmant: le taux de mortalité lié au diabète est beaucoup plus élevé Outre-mer, Ainsi en Guyane avec 68/100 000 habitants, il s'élève à plus du double de la moyenne nationale. De même c'est dans les Outre-mer que le taux d'amputation lié au diabète est le plus élevé. En cause: des blessures parfois minimes qui cicatrisent difficilement à cause de la maladie et ne sont pas traitées assez rapidement.
Alimentation et sédentarité
Comment expliquer cette forte prévalence dans les Outre-mer? Plusieurs explications sont avancées. Pendant longtemps, les produits vendus dans les Outre-mer (soda, yaourts…) étaient beaucoup plus sucrés que les mêmes commercialisés dans l'Hexagone. Une différence qui a pris fin en 2013 avec une loi du ministre des Outre-mer de l'époque Victorin Lurel.En 2014, dans un rapport sur la santé dans les Outre-mer, la Cour des comptes dressait un bilan alarmant sur le surpoids et l'alimentation des ultramarins. "En Polynésie française, la prévalence du surpoids est de 69,9 %, dont 40,4 % au stade de l’obésité ; 70 % des plus de 18 ans sont en surcharge pondérale et 40 % souffrent d’obésité.
En Nouvelle-Calédonie, 54,2 % des adultes avaient en 2010 un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25, dont 26,5 % d’obèses. À Wallis-et-Futuna, 87,3 % de la population est en surcharge pondérale ou obèse, contre 48,9 % en métropole", écrivaient les auteurs du rapport.
Conséquences: une forte prévalence du diabète de type 2 (90% des diabètes) favorisé par des facteurs génétiques et la consommation excessives de sucres est constatée dans ces régions.
Facteurs génétiques
Autres facteurs favorisant l'apparition du diabète: la pauvreté et la sédentarité. De nombreuses opérations de sensibilisation à une meilleure alimentation et à la nécessité de faire plus d'exercice sont mises en places dans les différentes régions et collectivités. Seulement, parfois, c'est la génétique qui est en cause.A la Réunion, une étude est sur le point d'être lancée. Son objectif: trouver les gènes prédictifs au diabète. Cinquante-deux familles devraient y participer, des familles dont au moins un membre est diabétique et dialysé.
Des échantillons de sang seront prélevés et envoyés dans l'Hexagone afin de tenter de déceler les gènes impactant le diabète. Les résultats devraient être connus fin 2012.
Ecouter le reportage d'Antoine Garnier pour Radio Réunion 1ere