Reyana, étudiante guadeloupéenne à Paris : "Je tremble encore" au lendemain des attentats

Comme de nombreux Ultramarins de l'hexagone, Reyana reçoit depuis hier de très nombreux appels et messages de sa famille et de ses proches de Guadeloupe qui s'inquiètent pour elle. Cette étudiante en médecine de 26 ans est traumatisée par les scènes de guerre qui se sont déroulées dans la capitale.
Au téléphone, Reyana a la voix qui tremble, au lendemain des attentats qui ont ensanglanté Paris. Cette étudiante en première année de médecine a 26 ans, elle vit depuis huit ans dans la capitale.

Installée à Villejuif, dans le sud de Paris, elle n'a pas été témoin directe des attentats, mais elle se trouvait dans le métro hier lorsque les premières fusillades ont éclaté. Elle explique avoir très vite reçu de nombreux messages d'inquiétudes : "Où est tu , as-tu vu ce qui se passe  à Paris  ? J'ai reçu de nombreux appels de la Guadeloupe, du Canada, de  partout où j'ai des proches. Même une cousine de Chine m'a contacté".

L'inquiétude pour une cousine 

Rapidement hier soir, Reyana apprend que l'une de ses cousines se trouve à proximité de la place de la République, dans un secteur où plusieurs attaques se sont déroulées. "Pendant 40 minutes, j'ai eu la gorge serrée avant qu'elle rentre chez elle. Elle a été témoin de scènes de panique. Mais elle est saine et sauve".

Membre de l'Association des Jeunes Etudiants de Guadeloupe (AJEG), Reyana raconte également que les membres de l'AJEG ont pris des nouvelles les uns des autres hier soir : "Tout le monde envoie des messages sur what's app". 
 

"Depuis hier, je tremble"

Enfermée depuis hier dans sa chambre d'étudiante, Reyana explique être sous le choc : "Chaque fois que j'essaye de me connecter sur Facebook, je recommence à trembler. Je n'arrive pas à supporter les images et à me dire que cela s'est passé hier soir alors que j'étais encore dehors.  La télé est éteinte aussi. Je n'arrive pas à regarder."
 
Pourtant, Reyana explique que lundi elle ira en cours, normalement :  "Il le faut. Il faut reprendre les cours, la vie doit continuer et on ne doit pas se laisser abattre. Mais ce week-end, je n'organiserai pas de sorties. C'est le mieux à faire."   

Le témoignage audio de Reyana