La1ere.fr a rencontré la compagne et la maman de Jean-Jacques Kirchheim, originaire de Guadeloupe, mort le 13 novembre lors de l'attentat au Bataclan. Dévastée par le chagrin, la famille prépare ses obsèques.
"Il était parti heureux avec sa compagne, Faustine, et deux amis, Bertrand et Ludo. Malheureusement, il n'est jamais revenu." Evelyne, Guadeloupéenne, a appris la mort de son fils, Jean-Jacques, 44 ans, près de deux jours après l'attaque du Bataclan, "le temps d'identifier le corps". A ses côtés, la compagne de Jean-Jacques, Faustine, originaire de Normandie et qui partageait sa vie depuis 6 ans. "C'est la troisième fois que nous allions voir Eagles of Death Metal" confie-t-elle. Jean-Jacques voulait revoir le groupe avec ses potes au Bataclan, le lieu du premier baiser avec elle.
Dix jours après les attentats, Faustine ne parvient pas à mettre des mots pour raconter l'horreur de ce 13 novembre, anéantie par le chagrin d'avoir perdu celui qu'elle aimait. Le soir de l'attaque, la jeune femme a reçu un impact au niveau de la tête. Depuis, outre la détresse psychique, elle se rend tous les deux jours à l'hôpital pour des examens médicaux.
"Notre maison symbolisait l'endroit où tous ses amis pouvaient se réunir", raconte Evelyne. Il invitait souvent ses amis par petits groupes, "nous nous sentions moins seuls et cela nous rappelait nos belles veillées antillaises", poursuit sa maman née à Port-Louis et dont le père Marcel Gagar fût sénateur de Guadeloupe durant dix-huit ans.
Evelyne gardera le souvenir d'un fils "charismatique et aimant". Pour ses amis, c'était un copain qui "les rendait heureux, toujours disponible, aimant les faire rire, mais un ami avec un caractère bien tranché et à l'humour acide". Une joie de vivre qu'il avait perdu au mois de janvier dernier. Après les événements de Charlie, Evelyne se souvient qu'"il était très, très en colère".
Passionné de voyages, fidèle supporter du PSG, Jean-Jacques travaillait chez l'opérateur Free où il s'occupait du déploiement du réseau internet. A l'annonce de son décès, le célèbre patron de l'opérateur, Xavier Niel, lui a rendu hommage avec ces quelques mots au quotidien Le Monde : "C'était un diplomate au milieu des sauvages que nous sommes".
Dix jours après les attentats, Faustine ne parvient pas à mettre des mots pour raconter l'horreur de ce 13 novembre, anéantie par le chagrin d'avoir perdu celui qu'elle aimait. Le soir de l'attaque, la jeune femme a reçu un impact au niveau de la tête. Depuis, outre la détresse psychique, elle se rend tous les deux jours à l'hôpital pour des examens médicaux.
Une famille qui fait bloc
Entourée de son mari, de sa fille, Fabienne, la sœur de Jean-Jacques, et des amis, Evelyne met la dernière main aux préparatifs de la cérémonie des obsèques qui aura lieu vendredi 27 novembre, à Saint-Maur, où la famille est installée depuis 1951. Jean-Jacques a passé toute son enfance et son adolescence dans cette ville de la banlieue parisienne où il continuait à venir chaque week-end."Notre maison symbolisait l'endroit où tous ses amis pouvaient se réunir", raconte Evelyne. Il invitait souvent ses amis par petits groupes, "nous nous sentions moins seuls et cela nous rappelait nos belles veillées antillaises", poursuit sa maman née à Port-Louis et dont le père Marcel Gagar fût sénateur de Guadeloupe durant dix-huit ans.
Un lien très fort avec la Guadeloupe
La famille Kirchheim et la Guadeloupe ont des liens très étroits. Elle y possède une maison. "Nous y passons 4 mois de l'année et Jean-Jacques et sa compagne, Faustine, nous rejoignaient chaque année en vacances", raconte Evelyne. Ajoutant : "les liens entretenus avec les grands fonds du Moule et de Sainte-Anne font qu'au cours des années se développaient un fort sentiment d'appartenance". C'est pour cette raison que l'hommage rendu à Jean-Jacques en Guadeloupe a beaucoup émue Evelyne et la famille Kirchheim.
Jean-Jacques était très en colère après les attentats de Charlie Hebdo
Evelyne gardera le souvenir d'un fils "charismatique et aimant". Pour ses amis, c'était un copain qui "les rendait heureux, toujours disponible, aimant les faire rire, mais un ami avec un caractère bien tranché et à l'humour acide". Une joie de vivre qu'il avait perdu au mois de janvier dernier. Après les événements de Charlie, Evelyne se souvient qu'"il était très, très en colère". Passionné de voyages, fidèle supporter du PSG, Jean-Jacques travaillait chez l'opérateur Free où il s'occupait du déploiement du réseau internet. A l'annonce de son décès, le célèbre patron de l'opérateur, Xavier Niel, lui a rendu hommage avec ces quelques mots au quotidien Le Monde : "C'était un diplomate au milieu des sauvages que nous sommes".