François Hollande marque des points au sommet France-Océanie

Le sommet France Océanie à l'Elysée
Le président François Hollande a annoncé soutenir la demande de la Nouvelle Calédonie et de la Polynésie de devenir membre plein du Forum des îles du Pacifique. Il s'est également entretenu avec les chefs d'état du Pacifique qui lui ont fait part de leurs inquiétudes face à l'urgence climatique.


"Vous allez accueillir bientôt le Forum des îles du Pacifique et je souhaite que vous puissiez accueillir avec un statut qui soit celui de membre plein la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française et en tant que membre associé Wallis et Futuna", a dit le président de la République devant douze chefs d'Etat et de gouvernement de la région, ainsi que des délégations de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française, de Wallis et Futuna, et d'Etats mélanésiens, polynésiens et micronésiens.
Les gouvernements de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie "ont exprimé ce souhait d'être membres à part entière et j'appuie sans réserve leur démarche", a souligné François Hollande à l'Elysée.
 

"L'occasion de nous engager d'avantage"

La Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Wallis et Futuna "seront nos représentants. Ces collectivités sont encouragées à le faire par l'évolution de leurs statuts, les larges compétences dans le domaine des relations extérieures et par la confiance que nous leur donnons pour prendre pleinement leur part dans les organisations régionales", a expliqué le président de la République.
"Ce sera l'occasion pour nous, non pas de nous désengager, a-t-il assuré, mais au contraire de nous engager encore davantage à travers le Fonds Pacifique par exemple".
 
"Le message du président est bien passé", s'est réjoui Mikaele Kulimoetoke, président de l'Assemblée de Wallis et Futuna qui se réjouit également de ce nouveau statut d'observateur accordé à son territoire. "Il va falloir qu'on intègre franchement les réunions des îles du Pacifique et qu'on puisse faire valoir nos droits et nos aspirations. (…) nos traditions, nos cultures, et notre développement économique également" , a-t-il ajouté  au micro de France Ô.
 

 "Une question de survie'

La COP21 et sa préparation figurent au centre des discussions du sommet France-Océanie. François Hollande a réitéré à cette occasion son souhait de parvenir à un accord "ambitieux, contraignant" et que l'on puisse réviser "régulièrement", faisant valoir qu'il ne s'agit pas là d'une "question de cadre de vie", mais d'une "question de survie" pour les pays insulaires du Pacifique.
"Vous êtes mieux placés que d'autres, a-t-il dit, pour témoigner de cette urgence" face à la "menace climatique".
 
Un avis partagé par le président du gouvernement Philippe Germain.  "Nous sommes les premiers réfugiés climatiques de la planète. C'est nous qui produisons le moins de gaz à effet de serre mais c'est nous qui serons les premières victimes du dérèglement climatique.
 
On a besoin d'accéder au fond vert. On a besoin de la France pour nous permettre de nous adapter au changement climatique et pour certains pays insulaires qui sont près de la catastrophe de réparer les dégâts."
 
Ecouter Philippe Germain qui répond au micro de William Kromwell pour France Ô
 

L'accord à la COP21 doit faire en sorte que "nous puissions atteindre bien l'objectif de limiter le réchauffement à moins de 2 degrés d'ici la fin du siècle", a dit François Hollande. Sa prestation semble avoir séduit les chefs d'états du Pacifique. "Ils sont convaincus que François Hollande sera leur meilleur porte-parole au niveau de la Cop 21, assuré auprès de France Ô le président de la Polynésie Edouard Fritch.
"Le président a été très attentif, il a montré sa sensibilité aux préoccupations des chefs d'Etat du Pacifique, a-t-il poursuivi avant de se féliciter: "je crois que nous avons réussi notre France Océanie qui devait être un préalable important à la tenue du Cop 21".