Eramet a choisi de regrouper la direction de ses activités minières. Le groupe minier et métallurgique français est victime de la chute du prix des métaux industriels à la bourse des métaux de Londres. Il doit passer un cap particulièrement difficile.
Un seul directeur général des mines
Philippe Vecten assume désormais les responsabilités de directeur général délégué de la branche nickel, en plus de ses responsabilités pour la branche manganèse. Le nouveau patron des activités minières d’Eramet a dirigé de 1999 à 2005 la Société Le Nickel (SLN), filiale d’Eramet en Nouvelle-Calédonie.La nomination d’un seul directeur général délégué pour le manganèse et le nickel vise à optimiser la stratégie du groupe : « Une même ligne de conduite a été définie pour chacune des branches : suspension des grands projets, réduction des investissements, poursuite de la baisse des coûts et de l’amélioration de la productivité » explique le PDG d’Eramet, Patrick Buffet. À l’occasion de la nomination de Philippe Vecten, la 1ère.fr a souhaité obtenir des précisions sur l'avenir de la production des mattes de nickel en Nouvelle-Calédonie. La direction d'Eramet s’est refusée à tout commentaire.
La branche nickel change de manager
Directement victime de la chute des cours du nickel à la bourse des métaux de Londres, mais aussi du manganèse, Eramet a donc choisi de restructurer sa direction centrale à Paris : « Dans l’environnement difficile qui prévaut depuis plusieurs mois, nos deux branches minières sont soumises au même phénomène simultané de baisse considérable des prix » a précisé la société. Le plongeon du cours des matières premières justifie donc le regroupement des activités minières du groupe, activités qui comprennent la production métallurgique de nickel en Nouvelle-Calédonie et de manganèse au Gabon. Eramet est l'un des leaders mondiaux des ces alliages qui entrent dans la composition de l’acier inoxydable.Un expert du secteur des matières premières relève cependant que le communiqué d’Eramet n’évoque pas la situation de Bertrand Madelin qui dirigeait jusqu’à présent la branche nickel du groupe : « Il fallait un fusible pour assumer la situation critique de la SLN en Nouvelle-Calédonie et Bertrand Madelin était tout désigné » précise ce stratège parisien qui souhaite garder l’anonymat.
À la bourse des métaux de Londres, les cours du nickel ont regagné une partie du terrain perdu la semaine dernière, sans toutefois franchir la barre des 9 000 dollars la tonne.