Cuba est sur le point de conclure avec quinze pays du Club de Paris un accord de restructuration de 16 milliards de dollars (14,7 milliards d'euros) de dettes sur lesquelles La Havane avait fait défaut en 1986. Les créanciers devraient renoncer à la majeure partie des montants.
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Une réunion des différentes parties est prévue à Paris cette semaine et, après deux ans de discussions formelles, un accord multilatéral est proche, ont dit des sources diplomatiques proches des pourparlers.
"Cuba a accepté de payer le principal, soit environ cinq milliards de dollars, dû depuis son défaut de 1986, en échange de l'effacement de 11 milliards de charges, d'intérêts et de pénalités", a précisé un diplomate d'un grand pays créancier. "Les négociations portent désormais surtout sur le temps nécessaire pour payer et sur le montant qui sera réinvesti à Cuba."
La plupart des créanciers sont prêts à faire des concessions en raison de leur intérêt croissant pour le marché cubain sur fond de détente des relations entre l'île et Washington. Cuba a déjà restructuré ces dernières années sa dette envers ses créanciers privés japonais, mais aussi envers le Mexique et la Russie, en obtenant à chaque fois l'effacement de 70% à 90% des sommes dues ainsi qu'un allongement des délais de remboursement du solde. Le régime de Raul Castro a aussi renégocié sa dette envers la Chine, estimée à plus de six milliards de dollars par des économistes locaux.
"Cuba a accepté de payer le principal, soit environ cinq milliards de dollars, dû depuis son défaut de 1986, en échange de l'effacement de 11 milliards de charges, d'intérêts et de pénalités", a précisé un diplomate d'un grand pays créancier. "Les négociations portent désormais surtout sur le temps nécessaire pour payer et sur le montant qui sera réinvesti à Cuba."
Concessions
Le Club de Paris est un groupe informel de pays créanciers qui réunit l'Allemagne, l'Australie, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, les Etats-Unis, le Canada, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grande-Bretagne, l'Irlande, l'Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, la Russie, la Suède et la Suisse. Les pays qui ne sont pas créanciers de Cuba (dont les Etats-Unis) ne participent pas aux discussions avec La Havane.La plupart des créanciers sont prêts à faire des concessions en raison de leur intérêt croissant pour le marché cubain sur fond de détente des relations entre l'île et Washington. Cuba a déjà restructuré ces dernières années sa dette envers ses créanciers privés japonais, mais aussi envers le Mexique et la Russie, en obtenant à chaque fois l'effacement de 70% à 90% des sommes dues ainsi qu'un allongement des délais de remboursement du solde. Le régime de Raul Castro a aussi renégocié sa dette envers la Chine, estimée à plus de six milliards de dollars par des économistes locaux.