Eramet : des mattes calédoniennes jusqu’en 2017, et au-delà… des mattes finlandaises

Plaques de nickel pur dans un entrepôt du LME.
Le groupe français Eramet et la société minière et métallurgique norvégienne Boliden seraient sur le point de finaliser un contrat pour la fourniture en 2017 de mattes produites par Boliden dans son usine métallurgique de Harjavalta en Finlande.
Les adaptations du procédé de production hydrométallurgique de Sandouville aux mattes finlandaises vont prendre du temps. Un an serait nécessaire avant de pouvoir utiliser des mattes ou concentrés de nickel venus de Finlande. La composition chimique et la teneur en nickel seraient différents. Les mattes expédiées à Sandouville-Le Havre sont transformées en produits de haute pureté, dont du chlorure de nickel et du nickel électrolytique de haute pureté pour les secteurs de pointe de l'industrie aéronautique et informatique. L’usine calédonienne SLN ne va donc pas stopper sa production de mattes du jour au lendemain, ni éteindre brutalement son procédé par four Bessemer. La production calédonienne de mattes pourrait durer toute l’année 2016.
 

Un secret bien gardé

Confronté à la crise violente et sans précédent des cours du nickel, Eramet et la SLN auraient d'ores et déjà baissé la production de mattes calédoniennes. Selon nos sources, moins de 8000 tonnes de mattes calédoniennes auraient été produites en 2015 pour la raffinerie de Sandouville contre 15.000 tonnes en 2014. Il s’agirait donc d’une extinction progressive de la production de mattes calédoniennes. Une diminution déjà largement entamée et à même de favoriser l’augmentation de production de ferronickel (SLN25) à Nouméa. Eramet progressait de 5 % ce mercredi soir à la clôture de la Bourse de Paris.