Les obsèques d'El Anfani Abdallah se sont déroulées ce mardi dans son village natal de Tzoundzou. Le jeune étudiant avait été retrouvé mort dans sa chambre universitaire près de Lille, fin octobre. Les causes de sa mort demeurent un mystère excepté pour sa mère convaincue qu'il s'est laissé mourir.
Des larmes et beaucoup d'émotion ce mardi après-midi à Tzoundzou pour accompagner El Anfani Abdallah jusqu'à sa dernière demeure, le cimetière de Tzoundzou. Autour du cercueil, sa famille, ses amis, des étudiants et des anonymes ont rendu un dernier hommage au jeune homme mort dans des circonstances que l'enquête n'a pu expliquer.
Le corps de l'étudiant Mahorais a été découvert par hasard lors d'un banal traitement anti-insecte, fin octobre dans sa chambre universitaire de la résidence Galois à Villeneuve d'Ascq, près de Lille. Le jeune homme était allongé sur son lit, sous des couvertures.
L'autopsie et les analyses complémentaires n’ont pu déterminer avec précision la date du décès ni même les causes tant la décomposition était avancée. Seule certitude du procureur adjoint de Lille, Bruno Dieudonné "le cadavre n’a pas subi de traumatisme, il n'y a pas eu de traces de lutte." La mort du jeune homme remonte à plusieurs semaines et pose une question : pourquoi ni l'administration de la résidence, ni les assistantes sociales, ni même les étudiants ne se sont interrogés sur l'absence du jeune homme ?
Une accusation que réfute le conseil départemental de Mayotte. Interrogé à Mayotte par Toufaili Andjilani (Mayotte 1ère), le directeur de Ladom précise que l'organisme n'est pour les étudiants qu'un acheteur de billet sur la base de critères bien définis. L'étudiant doit avoir une notification de bourse et un rendez-vous d'inscription à la fac. C'est ainsi que El Anfani a pu bénéficier du passeport mobilité pour venir en Métropole. Et depuis, selon le directeur, il ne s'est jamais manifesté, il n'a même pas renvoyé l'attestation définitive de bourse et un certificat de scolarité. Donc soit l'étudiant n'avait pas fait les démarches auprès du Crous et de l'université soit il n'a rien renvoyé par négligence. Ladom précise également que l'étudiant n'est pas venu en vacances l'été alors qu'il aurait pu faire la demande d'un billet (à condition de donner un certificat de scolarité et une attestation de bourse).
Le décès de cet étudiant avait suscité une très vive émotion. Samedi 14 novembre, un rassemblement d'une centaine de personnes était organisé à Lille pour rendre hommage à El Anfani Abdallah. Une émotion également partagée sur les réseaux sociaux où les commentaires laissés entrevoir la colère des jeune mahorais devant les lourdeurs et la complexité de l'administration pour obtenir l'aide à la mobilité pour les jeune Mahorais poursuivant leurs études en métropole.
La solitude, le manque d'argent, la faim, l'éloignement,…sont autant d'hypothèses pour tenter d'expliquer la mort du jeune homme. L'enquête se referme. Les questions demeurent.
Le reportage à Tzoundzou de Papinot Zaidani et Ibrahim M'dogo :
Le corps de l'étudiant Mahorais a été découvert par hasard lors d'un banal traitement anti-insecte, fin octobre dans sa chambre universitaire de la résidence Galois à Villeneuve d'Ascq, près de Lille. Le jeune homme était allongé sur son lit, sous des couvertures.
L'autopsie et les analyses complémentaires n’ont pu déterminer avec précision la date du décès ni même les causes tant la décomposition était avancée. Seule certitude du procureur adjoint de Lille, Bruno Dieudonné "le cadavre n’a pas subi de traumatisme, il n'y a pas eu de traces de lutte." La mort du jeune homme remonte à plusieurs semaines et pose une question : pourquoi ni l'administration de la résidence, ni les assistantes sociales, ni même les étudiants ne se sont interrogés sur l'absence du jeune homme ?
La colère d'une mère
Noyée dans le chagrin, sa mère ne peut s'empêcher de crier sa colère et accuse : "ma douleur est d'autant plus profonde que je sais pertinemment que mon fils est décédé suite aux complications liées à son dossier de bourse. On a envoyé mon fils là-bas sans rien du tout. On l'a traité comme un moins que rien."Une accusation que réfute le conseil départemental de Mayotte. Interrogé à Mayotte par Toufaili Andjilani (Mayotte 1ère), le directeur de Ladom précise que l'organisme n'est pour les étudiants qu'un acheteur de billet sur la base de critères bien définis. L'étudiant doit avoir une notification de bourse et un rendez-vous d'inscription à la fac. C'est ainsi que El Anfani a pu bénéficier du passeport mobilité pour venir en Métropole. Et depuis, selon le directeur, il ne s'est jamais manifesté, il n'a même pas renvoyé l'attestation définitive de bourse et un certificat de scolarité. Donc soit l'étudiant n'avait pas fait les démarches auprès du Crous et de l'université soit il n'a rien renvoyé par négligence. Ladom précise également que l'étudiant n'est pas venu en vacances l'été alors qu'il aurait pu faire la demande d'un billet (à condition de donner un certificat de scolarité et une attestation de bourse).
L'émotion et la colère sur les réseaux sociaux
El Anfani Abdallah, comme des centaines de jeunes Mahorais, était venu en métropole pour poursuivre ses études. Il avait effectué une première année en sciences économiques à l’Université Lille 1. Cette année, il ne s'était pas réinscrit mais, étrange paradoxe, il séjournait toujours à la résidence universitaire de Villeneuve d'Ascq.Le décès de cet étudiant avait suscité une très vive émotion. Samedi 14 novembre, un rassemblement d'une centaine de personnes était organisé à Lille pour rendre hommage à El Anfani Abdallah. Une émotion également partagée sur les réseaux sociaux où les commentaires laissés entrevoir la colère des jeune mahorais devant les lourdeurs et la complexité de l'administration pour obtenir l'aide à la mobilité pour les jeune Mahorais poursuivant leurs études en métropole.
La solitude, le manque d'argent, la faim, l'éloignement,…sont autant d'hypothèses pour tenter d'expliquer la mort du jeune homme. L'enquête se referme. Les questions demeurent.
Le reportage à Tzoundzou de Papinot Zaidani et Ibrahim M'dogo :