Soumis au stress, les moustiques transmettent moins le paludisme

Larves de moustique de type Anopheles
Pour empêcher un moustique de transmettre le paludisme, il faut l'exposer au stress pendant le stade larvaire. C'est le résultat de recherches menées  par des chercheurs de l'IRD, du CNRS et de l'Institut de recherches en sciences de la santé au Burkina Faso.
Pour mettre au point leur découverte, les chercheurs ont mis en contact des larves de moustiques d'Anopheles coluzzii femelles, vecteur du paludisme, avec des punaises aquatiques. Ces dernières ayant pour particularité d'être prédatrices de ces fameuses larves. Les scientifiques ont ensuite prélevé les larves femelles qui ont survécu aux assauts des punaises, et les ont contaminées avec un agent pathogène responsable du paludisme.
  
 

Réduire la transmission du paludisme

 Résultat: ces dernières vivent moins longtemps du fait de ce "stress post prédation". Surtout leur fécondité est fortement réduite: elles ont 1,6 fois moins de chance de développer des œufs.
 Des facteurs qui sont particulièrement défavorables à la transmission du paludisme. Ainsi, toujours selon ces mêmes chercheurs: "la présence d'un prédateur des larves de moustiques peut réduire l'étendue des épidémies humaines jusqu'à 34% à  court et long terme".
 
Le paludisme est responsable chaque année de 438 000 décès dans le monde. Outre-mer, La Guyane et Mayotte sont particulièrement concernés, avec quelques dizaines de cas chaque années à Mayotte contre plusieurs centaines en Guyane.