L'ancien archévêque soupçonné de pédophilie est mort de causes naturelles

Jozef Wesolowski, au centre, à Saint-Domingue en 2011
Il aurait du être le premier ambassadeur du Vatican à être jugé pour pédophilie. Il n'en sera rien: Jozef Wesolowski, anciennement en poste en République dominicaine,  est décédé cet été. L'enquête vient de conclure à une mort naturelle.
Jozef Wesolowski ne s'est pas suicidé. Telles sont les conclusions de l'autopsie réalisée après la découverte de son corps, fin août, devant son téléviseur au Vatican. Jozef Wesolowski était assigné à résidence  au "collège des pénitenciers" du tribunal du Vatican depuis septembre 2014. Souffrant de divers problèmes de santé et d'accès dépressifs, il avait du être hospitalisé à la veille de l'ouverture de son procès, le 10 juillet 2015, entraînant le report de ce dernier.
Selon les résultats communiqués ce vendredi par le Saint-Siège, il est décédé naturellement d'un infarctus aigu du myocarde, et non d'un suicide, comme l'affirmait la presse transalpine.
 
 
 

Abus sexuels sur mineurs

L'affaire Josef Wesolowski commence en 2013, quand des médias dominicains publient des témoignages de jeunes garçons affirmant avoir subi des sévices en échange de sommes d'argent. Alors que la justice dominicaine ouvre une enquête, Josef Wesolowski, qui a officié dans le pays entre 2008 et 2013 est rapidement rappelé au Vatican.
L'élection du Pape François , et sa volonté affichée d'en finir avec l'omerta sur la pédophilie au sein de l'église a précipité sa chute.
Jugé une première fois par un tribunal écclésiastique, Wesolowski est jugé coupable d'abus sexuels sur mineurs et est privé de sa protection diplomatique. Son procès au pénal, s'il avait eu lieu, aurait été une première pour le Vatican.